P064: Amélioration du dépistage de la dénutrition au Centre Hospitalier de Boulogne-sur-Mer : évaluation des pratiques professionnelles dans quatre services pilotes - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition représente un enjeu médical et économique important. Sa prévalence est estimée entre 20 et 40 % en milieu hospitalier. En 2013 au Centre Hospitalier de Boulogne-sur-Mer, seuls 2,7 % des patients étaient codés dénutris. Le dépistage de la dénutrition semblait donc insuffisant. L’objectif de ce travail était d’évaluer et d’améliorer les pratiques pour le dépistage de la dénutrition dans notre établissement.
Matériel et méthodes |
L’étude a été réalisée dans quatre services (pneumologie, gériatrie, neurologie et chirurgie viscérale) au cours du premier semestre 2014. Une Évaluation de Pratiques Professionnelles (EPP) a été mise en place selon un schéma en quatre étapes : première évaluation, analyse des résultats et plan d’action, plan de formation puis deuxième évaluation. Les évaluations portaient sur des critères de dépistage de la dénutrition, incluant les IPAQSS (poids, IMC, variation de poids), la prescription d’un bilan nutritionnel (albumine, pré albumine), l’évaluation de la prise alimentaire, mais aussi des critères institutionnels et de traçabilité. Elles étaient réalisées sous deux formes : un questionnaire d’autoévaluation pour les soignants et un audit clinique des dossiers patients réalisé sur une journée, pour les patients hospitalisés depuis plus de 48 heures.
Résultats et Analyse statistique |
Lors de la première évaluation, 20 autoévaluations et 80 audits ont été réalisés. Moins de la moitié (47,1 %) des soignants connaissaient les critères de dénutrition et moins d’un tiers (27,8 %) avaient reçu des formations. Dans les dossiers, le poids dans les 48 heures était mesuré dans moins d’un tiers des cas (30,7 %), l’IMC était calculé dans 68,1 % des cas, la variation de poids était évaluée dans la moitié des cas (50 %). En cas de risque nutritionnel, un bilan nutritionnel était prescrit dans 35,7 % des cas et la mise en place d’une surveillance des ingesta dans 32,6 % des cas.
Face à ce constat, notre plan d’action comprenait des formations pour les soignants et un travail avec les cadres de santé sur le plan organisationnel et protocolaire.
La deuxième évaluation a été réalisée 4 mois après la première, avec 20 autoévaluations et 65 audits. Dans les dossiers, la mesure du poids dans les 48 heures (30,7 % vs 50,9 %, p=0,019), la réalisation d’un bilan nutritionnel (37,5 vs 78,7 %, p<0,01) et l’évaluation de la capacité à s’alimenter (85 % vs 96,9 %, p=0,017) étaient significativement augmentées. Il n’y avait pas de différence significative pour le calcul de l’IMC (68,1 % vs 76,9 %, p=0,279), de la variation de poids (50 % vs 62 %, p=0,188) ni pour la surveillance des ingesta (32,6 % vs 22 %, p=0,276). La surveillance hebdomadaire du poids et du bilan nutritionnel tendait à être meilleure (13 % vs 41,7 % et 11,11 % vs 20 %) mais l’effectif ne permettait pas d’analyse statistique.
Conclusion |
La mise en place de cette EPP a permis d’améliorer l’évaluation du risque nutritionnel chez les patients hospitalisés. Ces résultats encourageants incitent à poursuivre nos actions d’amélioration afin de permettre un meilleur dépistage de la dénutrition. Cela permettra une meilleure valorisation des séjours et surtout une meilleure prise en charge des patients dénutris afin de limiter leur risque de complications, de perte d’autonomie, et d’améliorer leur pronostic.
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Vol 28 - N° S1
P. S101-S102 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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