P070: Le dépistage nutritionnel : lorsque le patient devient l’acteur principal - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le but de cette étude rétrospective est d’évaluer la possibilité d’optimisation du taux de dépistage nutritionnel lorsque celui-ci est réalisé par le patient lors de son admission au sein d’un service de chirurgie digestive d’un hôpital universitaire belge.
Matériel et méthodes |
La réalisation du dépistage nutritionnel au sein de cette unité a connu diverses évolutions. En 2010, celui-ci était réalisé par les infirmières de l’étage. Lors de la création de l’unité transversale de nutrition (UTN) en 2011, la diététicienne de l’UTN a alors repris cette tâche dans cette unité pilote. En janvier 2013, une nouvelle procédure fut mise en place où le patient devenait l’acteur principal de son dépistage nutritionnel. Lors de son admission, celui-ci reçoit un document papier. La première partie est une explication de ce qui va lui être demandé. Il est invité ensuite à compléter les données suivantes : poids habituel avant la maladie, taille, présence éventuelle d’une perte de poids, l’importance et la cinétique de celle-ci le cas échéant ; ainsi que d’évaluer ses prises alimentaires au moyen d’une échelle visuelle analogique. Enfin, il lui est demandé de se peser sur la balance de sa chambre en suivant la procédure affichée. Une fois ces données remplies, le questionnaire est remis aux infirmières. La diététicienne de l’UTN les collecte régulièrement, complète les données ou dépistages manquants et les encode dans le dossier médical informatisé. Cette étude rétrospective analyse l’évolution du taux de dépistage au cours de ces trois périodes.
Résultats et Analyse statistique |
Avant toute intervention de l’UTN, le dépistage nutritionnel était réalisé pour 60 % des admissions. Aucun de ces dépistages n’était encodé dans le dossier médical informatisé et dans 72 % des cas, le dépistage rapportait un poids estimé plutôt qu’objectivé. Durant la période 2011, le travail de la diététicienne a permis de majorer le taux de dépistage à 76 % et de diminuer la proportion de poids estimé à 35 %. La totalité de ces dépistages étaient encodés dans le dossier médical informatisé. Avec la nouvelle procédure centrant le dépistage sur le patient, nous avons obtenu un taux de dépistage à l’admission de 81 % et une proportion de poids estimé de 2 %. À nouveau, la totalité de ces dépistages étaient encodés dans le dossier médical informatisé.
Conclusion |
L’intervention de l’UTN a permis une plus grande visibilité et une valorisation du dépistage nutritionnel.
Trop souvent oublié, le patient peut être un acteur important dans la réalisation du dépistage nutritionnel. Sa contribution, lorsqu’elle est possible, permet à la fois une amélioration quantitative et une amélioration qualitative. Son intervention permet également de dégager du temps pour la diététicienne et les équipes infirmières afin de réaliser d’autres missions cliniques. Fort de cette expérience, cette procédure sera prochainement étendue dans d’autres unités de soins.
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Vol 28 - N° S1
P. S104-S105 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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