P071: La nutrition entérale : de l’indication à l’administration ; audit au sein d’un hôpital universitaire belge - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Étude observationnelle prospective dans un hôpital universitaire belge ; détermination du pourcentage de patients ayant effectivement reçu une nutrition entérale (NE) indiquée, de l’adéquation des apports caloriques des patients sous NE et des événements indésirables à l’initiation/en cours de traitement.
Matériel et méthodes |
Choix arbitraire de 4 services : chirurgie digestive (DIG), laryngologie (LAR), oncologie (ON), revalidation (RE). Critères d’inclusion : admission dans l’un de ces services et un âge >18ans. À l’admission, réalisation du dépistage nutritionnel (NRS 2002), analyse du risque de syndrome de renutrition (critères NICE) et échelle visuelle analogique des apports caloriques (EVA). Indication de NE basée sur les recommandations de la SFNEP. Si la NE n’était pas indiquée, le patient fut suivi (EVA/3jours) afin d’évaluer l’apparition d’une indication. Pour les patients recevant effectivement la NE, collecte des paramètres suivants : délai entre indication et initiation, NE exclusive ou de complément, apport calorique quotidien. Les événements indésirables à l’instauration et en cours d’administration furent également collectés. Lorsque la NE était associée à une alimentation orale (AO), un bilan calorique fut réalisé. La présence d’une alimentation parentérale (AP) fut recherchée. Un apport calorique total de 25–35kcal/kg/j fut considéré comme adéquat pour un patient standard, 10–15kcal/kg/j de j 1 à J3 en cas de SRI et 25–35kcal/kg/j pour la fin de la première semaine. Pour le patient obèse (IMC >30kg/m2), celui-ci était de 20kcal/kg/j (poids réel).
Résultats et Analyse statistique |
Inclusion de 353 patients, 3,7 % de ceux-ci n’ont pu être suivis. Les principaux résultats sont présentés à la table 1. NE indiquée pour 28,5 % des patients mais effectivement administrée pour 86 %, 40 % et 22 % des patients en LAR, DIG, ON respectivement. Aucune administration de la NE en RE. Le délai moyen d’instauration était de 3,5 jours. Au total, 417 jours de NE ont été analysés. 206 jours correspondaient à une NE exclusive, 190 à une NE associée à une AO, 13 jours à une NE associée à une AP et 8 jours à l’association d’une NE, AO et AP. Absence de bilan calorique pour 28,8 % des jours analysés lorsque la NE était combinée à AO. 27,8 % des jours analysés étaient en adéquation avec les cibles prédéterminées, 30,9 % correspondaient à une sous-alimentation et 12,4 % à une suralimentation. À l’initiation de la NE, les événements indésirables par ordre de fréquence étaient : retard de décision médicale, de prescription, d’administration et de mise en place de la sonde ; durant l’administration de la NE : report infirmier, nausées, vomissements et diarrhée.
Dénutrition %Dénutrition sévère %Patient + indication de NE %NE indiquée et administrée %Délai instauration JoursDIG12,5817,9405,1LAR14,611,536,1862,3ON35,616,836,2224,3RE5,611,122,20–TOT22,612,728,5393,5
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Conclusion |
L’étude objective un faible recours à la NE chez des patients présentant une indication et la persistance d’une sous-alimentation malgré la NE initiée pouvant expliquer une péjoration de la dénutrition en cours d’hospitalisation. Une amélioration peut être obtenue par l’optimalisation du dépistage, du suivi des NE et via la formation aux recommandations nutritionnelles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S105 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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