P095: Prévalence et facteurs de risque de l’hypophosphatémie au service de soins intensifs - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La faiblesse musculaire acquise aux soins intensifs est fréquente et associée à de multiples conséquences à long terme. Certains facteurs de risque en sont connus, alors que d’autres sont suspectés mais pas précisément quantifiés. L’hypophosphatémie fait partie des désordres électrolytiques fréquents, et favorise la survenue de faiblesse musculaire. Le but de cette étude a été de définir les facteurs de risque d’hypophosphatémie chez les patients de réanimation à risque de faiblesse musculaire, et de les comparer aux facteurs de risque d’hypophosphatémie pour une population générale.
Matériel et méthodes |
Les données démographiques et biologiques de patients de plus de 18 ans consécutivement admis dans le service des soins intensifs de l’hôpital Erasme à Bruxelles et y ayant séjourné au moins 96h ont été enregistrées. À l’admission, ont été enregistrés le type d’admission, une histoire d’éthylisme, de jeûne, l’indice de masse corporelle, le score de gravité et les principaux antécédents regroupés par système. Au cours du séjour, ont été enregistrés les données de l’ionogramme plasmatique mesurées quotidiennement (Phosphate, calcium, sodium, potassium et chlore), les apports nutritionnels (voie et quantités de calories et de protéines), et les données thérapeutiques. Une association entre hypophosphatémie (au moins une valeur < 0,65 mmol/l) et les différents facteurs potentiels a été recherchée par la comparaison des caractéristiques démographiques et cliniques des patients ayant présenté une hypophosphatémie (HP +) ou non (HP-) par test t de Student, test de Mann-Whitney, Chi-Carré ou test exact de Fisher.
Résultats et Analyse statistique |
Sur les 45 patients inclus, 13 patients ont présenté une hypophosphatémie (groupe HP +, 29%). Par rapport au groupe HP-, les patients HP avaient plus fréquemment une défaillance circulatoire (100 versus 73 %, p<0,05), une hypoxémie (88 vs 46 %, p<0,05), étaient moins souvent ventilés à l’admission (6 vs 50 %, p<0,05) et étaient plus souvent traités par une hémodiafiltration continue (100 vs 0 %, p<0,01). Au cours du séjour les apports caloriques et de glucose quotidiens moyens ont été plus importants dans le groupe HP + (1 820 + 1 346 kcal et 419 + 168 g) que dans le groupe HP – (724 + 1 042 kcal et 270 + 147 g, p<0,05).
Conclusion |
Chez le patient de réanimation, l’hypophosphatémie est fréquente, et liée à certains facteurs de risque spécifiques comme l’hémodiafiltration et un apport calorique et glucidique important. Un suivi biologique quotidien de la phosphatémie est particulièrement souhaitable chez les patients à risque.
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Vol 28 - N° S1
P. S117-S118 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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