P133: Enquête nationale sur les pratiques diététiques pour les patients obèses adultes non chirurgicaux dans les CHU français - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Des recommandations de pratique diététique concernant les patients obèses hors chirurgie sont disponibles en France, mais il est possible qu’elles soient appliquées de manière variable, ce qui peut nuire à la qualité des soins et à la crédibilité des praticiens. Aucune étude sur ce sujet n’a été publiée. Ce travail avait pour but de faire le point sur ces pratiques.
Matériel et méthodes |
Une enquête nationale était menée auprès de tous les secteurs diététiques des CHU de France, par courrier dans un premier temps et complétée par téléphone si besoin, à partir d’un questionnaire élaboré en concertation médico-diététique. Tous les CHU (n =36) répondaient entre septembre 2012 et juillet 2013. Deux CHU donnaient des réponses multiples, et ne pouvaient être inclus.
Résultats et Analyse statistique |
Les diététiciens réalisaient dans 97 % des cas un rappel oral des habitudes alimentaires des patients et exploraient également dans 97 % des cas les aspects sensoriel et symbolique liés à leur alimentation. Il était demandé aux patients de réaliser un relevé écrit des habitudes alimentaires à domicile dans 82 % des cas (durée < = 3 j : 14 % des cas, 4–6 j : 39 %, 7 j : 47 %), et dans 50 % des cas un relevé écrit des émotions et évènements associés à la prise alimentaire. Une analyse de l’équilibre global de la ration, des volumes consommés et de l’état cogni-tivo-comportemental des patients était faite dans respectivement 94, 71 et 53 % des cas. Les calculs étaient faits grâce à des tableurs simplifiés (58 % des cas), des logiciels (54 %) ou à la main (12 %)(réponses multiples possibles). Les informations recueillies n’étaient pas utilisées pour calculer les apports énergétiques totaux ou la répartition protides/glucides/lipides dans 23 et 26 % des cas. Dans 1/3 des cas, elles ne servaient qu’à informer les médecins ou comme élément du dossier. Le calcul de la dépense énergétique de repos était toujours utilisé dans 33 % des cas, parfois utilisée dans 37 % des cas. Un seuil calorique était mis en place dans 47 % des cas. Des hospitalisations de plusieurs semaines pour obésité n’étaient pratiquées en CHU que dans 21 % des cas, et seulement 6 % des établissements proposaient aux obèses des ateliers du goût et 21 % des ateliers cuisine. 9 % des CHU avaient formalisé un parcours de soins, et une EPP concernant la prise en charge n’avait été pratiquée que dans 9 % des cas.
Conclusion |
Cette enquête est la première réalisée sur ce sujet. La variabilité des pratiques était en partie expliquée par les difficultés de l’évaluation diététique des obèses et de leur prise en charge. La fréquence de prise en compte de l’aspect symbolique de l’alimentation des patients et de leur état cognitivo-comportemental témoignait d’une bonne appréciation du rôle des facteurs psychologiques lors de l’obésité et correspondait à des pratiques d’autres pays. Les parcours de soins et la réalisation d’EPP étaient rares, mais ceci a pu s’améliorer depuis à la suite de la création des Centres de Spécialité de l’Obésité.
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Vol 28 - N° S1
P. S137-S138 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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