P132: Habitudes alimentaires de patientes récemment diagnostiquées pour un cancer du sein, en lien avec le statut ménopausique et la présence d’un syndrome métabolique - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le syndrome métabolique est associé chez les femmes ménopausées à une augmentation du risque de cancer du sein. Les habitudes alimentaires peuvent être la cause de la survenue de ce syndrome. Notre objectif est d’analyser les habitudes alimentaires de patientes nouvellement diagnostiquées pour leur cancer du sein en lien avec la présence d’un syndrome métabolique (NCEP-ATPIII) et leur statut ménopausique.
Matériel et méthodes |
Les habitudes alimentaires sur 3 jours de patientes (n=98), récemment diagnostiquées pour leur cancer du sein non métastatique hormonodépendant, ont été analysées (logiciel Nutrilog©) avant leur chirurgie. Les apports nutritionnels de base (énergétique, protidique, lipidique, glucidique) ainsi que de différents nutriments ont été analysés en lien avec la présence du syndrome métabolique (SM + /SM-) et le statut ménopausique des patientes (M +/M−).
Résultats et Analyse statistique |
La population étudiée (moyenne d’âge de 59,2±12,6 ans) est majoritairement ménopau-sée (66 %). Les patientes ont un bon état général (PS=0 > 90%). La prévalence du syndrome métabolique (SM +) est de l’ordre de 30 %. La quasi-totalité des sujets SM + est ménopausée (90 %). Le taux de réponse aux questionnaires alimentaires est de 94 %. Cependant, seuls 56 questionnaires répondent aux critères de validité des enquêtes alimentaires (apport énergétique/métabolisme basal > 1,35). Le statut SM semble interagir avec la réponse aux questionnaires alimentaires : 44 % des questionnaires non validés ont été renseignés par des patientes SM +.
L’apport énergétique total moyen de la population étudiée est de 2113,4±331 kcal/j (n =56 questionnaires). Les glucides représentent 44,8 % de l’apport énergétique total (AET) ; les protides 17,4 % de l’AET et les lipides 37,9 % de l’AET. Ces paramètres ne diffèrent pas entre les sous populations SM + /SM-et M + /M-. L’apport moyen en acides gras saturés de 31,7±11,1 g/j (soit 44,7 % des AGT et 13,9 % de l’AET), en acides gras mono insaturés de 27,3±9,7 g/j (soit 37,7 % des AGT et 12 % de l’AET) et en acides gras polyinsaturés de 12,3±5,8 g/j (soit 17,2 % des AGT et 5,4 % de l’AET). L’apport en acides gras monoinsaturés des patientes SM+ est significativement plus élevé que celui des patientes SM- (33,4±12,2 g/j vs 24,6±7,1g/j, respectivement).
Conclusion |
Les habitudes alimentaires de la population étudiée mettent en évidence une alimentation hypoglucidique, hyperprotidique et légèrement hyperlipidique, par rapport aux apports nutritionnels conseillés. Ces apports nutritionnels ne diffèrent pas selon le statut SM et M, à l’exception d’un apport accru en acides gras monoinsaturés chez les patientes SM +. Il semble que la présence d’un syndrome métabolique impacte sur la qualité des enquêtes alimentaires. Concernant les minéraux, outre un apport excessif en sodium, les apports sont en adéquation avec les recommandations nutritionnelles, notamment avec un apport de calcium accru chez les patientes M +
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Références. – Mots clés : Cancer du sein, enquêtes alimentaires, syndrome métabolique
Vol 28 - N° S1
P. S137 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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