P169: La Procalcitonine, témoin de l’accumulation de tissu adipeux au niveau abdominal - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Dans le contexte actuel d’épidémie de l’obésité (1), il est essentiel de définir des marqueurs associés à ses complications métaboliques et cardio-vasculaires. L’existence d’une inflammation de bas grade est établie chez les patients obèses mais les données concernant la procalcitonine (PCT), un marqueur habituel de l’inflammation et du sepsis, ont été peu explorées chez les patients obèses. Pourtant, la PCT peut être sécrétée par le tissu adipeux inflammatoire (2). Récemment, il a été montré qu’elle était associée aux paramètres cliniques, anthropométriques et biologiques d’obésité, du syndrome métabolique et de l’insulinorésistance dans la population générale et dans une cohorte de femmes aux ovaires polykystiques (3, 4).
L’objectif de cette étude était donc d’évaluer la relation entre les concentrations de PCT et les paramètres métaboliques en condition d’obésité.
Matériel et méthodes |
Tous les patients obèses non diabétiques admis dans le département de Nutrition et Diabète entre janvier 2010 et décembre 2013 ont bénéficié d’une évaluation clinique et métabolique de leur obésité, d’une étude de leur composition corporelle par absorptiométrie biphotonique (DEXA) ainsi qu’un dosage des marqueurs de l’inflammation incluant la PCT.
Résultats et Analyse statistique |
Les paramètres anthropométriques et biologiques ont été divisés en terciles tenant compte du sexe. Les concentrations de PCT les plus élevées des 295 patients inclus étaient significativement associées avec le degré d’obésité (OR=2,76 [1,26–6,03], obésité de classe III vs classe I, p =0,011), le tour de taille (OR=4,20 [1,98–8,92], 3e vs 1er tercile, p<0,001) et le ratio masse grasse du tronc sur masse grasse totale (OR=6,75 [2,12–21,4], 3e vs 1er tercile, p =0,001) après ajustement sur la C-reactive protein ultrasensible. Par ailleurs, aucune association n’ avait été retrouvée entre les valeurs élevées de PCT et de C-reactive protein ultrasensible (OR=1,33 [0,68–2,26], p =0,404). De plus, ni la PCT plasmatique (OR=1,26 [0,67–2,37], p =0,475), ni le tour de taille (OR=1,91 [0,99–3,70], p =0,053) ou le ratio masse grasse du tronc sur masse grasse totale (OR=1,09 [0,46–2,58], p =0,840) n’étaient associées à l’insulinorésistance.
Conclusion |
Nos résultats montrent que la PCT plasmatique est un marqueur de l’accumulation de tissu adipeux abdominal, évaluée aussi bien cliniquement que par DEXA, et ce, indépendamment des autres marqueurs biologiques de l’inflammation. Elle pourrait être un témoin d’une dysfonction adipocytaire alors même qu’elle n’est associée ni à l’insulinorésistance, ni au syndrome métabolique dans notre population obèse.
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Vol 28 - N° S1
P. S156-S157 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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