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P174: Effets du réentrainement physique sur le bien être et l’alimentation de personnes obèses : analyse qualitative d’un essai randomisé entre deux niveaux de réentrainements à basse ou haute intensité - 24/12/14

Doi : 10.1016/S0985-0562(14)70816-7 
L. Clotet 1, V. Attalin 1, A. Oude-Engberink 2, G. Bourrel 2, A.J. Romain 1, J.-F. Brun 3, A. Avignon 1
1 Unité nutrition-diabète, CHU Montpellier, France 
2 Département de Médecine Générale, Faculté de médecine Montpellier-Nîmes, France 
3 Laboratoire d’Explorations Physiologiques, CHU Montpellier, Montpellier, France 

Résumé

Introduction et but de l’étude

L’activité physique (AP) est l’un des piliers de la prise en charge de l’obésité. Ses bienfaits ne proviennent pas uniquement de la dépense calorique qu’elle induit : la pratique régulière d’une AP influence les sensations alimentaires, le comportement alimentaire et le bien-être. Ces effets sont encore mal connus et diffèrent probablement selon les individus, le type d’activité et son intensité. L’objectif de ce travail était d’évaluer le ressenti de sujets obèses après un réentrainement de 2 mois à haute ou basse intensité sur leurs sensations alimentaires, leur comportement alimentaire et leur bien-être.

Matériel et méthodes

Analyse qualitative d’un essai randomisé de sujets obèses ayant effectué un réentrainement à haute (60 % VO2max) ou basse intensité (LipoxMax). Les sujets étaient recrutés en ambulatoire et au CHU de Montpellier. Ils suivaient un réentrainement avec 2 séances d’ergocycle par semaine encadrées à l’hôpital pendant 2 mois. Un entretien semi-dirigé était effectué à la fin du réentrainement. Les verbatims étaient retranscrits grâce à l’enregistrement audio des entretiens et analysés selon une méthode d’analyse thématique.

Résultats et Analyse statistique

6 sujets ont terminé le réentrainement dans le groupe « Basse intensité », 5 dans le groupe « Haute intensité ». Il y avait 8 femmes et 3 hommes. L’âge moyen était de 51,6 ans, l’IMC moyen de 38,0kg/m2. Les entretiens ont été réalisés jusqu’à saturation des données. Trois thèmes ont été dégagés : l’effet de l’activité physique sur le bien-être (amélioration de l’estime de soi, amélioration des capacités physiques, amélioration de l’humeur), son effet sur l’alimentation (augmentation de la motivation à modifier son alimentation, amélioration de la perception de la sensation de faim, effet satiétogène, amélioration de l’alimentation émotionnelle et externale, amélioration du sommeil), et les freins et leviers à sa mise en place de façon régulière. Des facteurs pouvant expliquer l’absence d’effets de l’activité physique pour certains individus ont été identifiés (dépression, augmentation des apports alimentaires en réponse à l’exercice, patient au stade de contemplation). Les effets de l’activité physique sur l’alimentation et le bien être semblaient être plus importants dans le groupe « Basse intensité » que dans le groupe « Haute intensité ».

Conclusion

L’activité physique permet une amélioration du bien-être, du comportement alimentaire et agit directement sur les sensations alimentaires. La connaissance de ces effets est importante car elle permet d’adapter ses conseils lors de la prescription d’une activité physique chez la personne obèse. Ces effets sont retrouvés de façon différente selon les individus et selon l’intensité de réentrainement. Il serait intéressant d’évaluer cette différence d’effet selon l’intensité de réentrainement par une étude quantitative.

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Vol 28 - N° S1

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