P223: Les caractéristiques sociodémographiques, psychologiques et de mode de vie sont associées avec l’attirance pour le salé et le sucré - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les préférences sensorielles sont un des déterminants du comportement alimentaire et sont influencées par des facteurs sociodémographiques, psychologiques, etc. Cependant, peu de travaux portent sur les facteurs individuels associés aux préférences alors qu’il serait utile de les identifier pour ensuite étudier leur influence sur les comportements alimentaires. L’objectif était d’explorer les associations entre l’attirance pour les goûts salé et sucré et les caractéristiques sociodémographiques, psychologiques et de mode de vie chez des adultes Français.
Matériel et méthodes |
La population d’étude était composée de 37 181 sujets de la cohorte NutriNet-Santé et les préférences sensorielles ainsi que les caractéristiques individuelles ont été collectées via des questionnaires validés. Les associations entre l’attirance pour le salé et le sucré et les caractéristiques sociodémographiques, psychologiques et de mode de vie ont été analysées avec des modèles de régression logistique multinomiale, ajustés sur les caractéristiques économiques, anthropométriques et de santé, chez les hommes (H) et les femmes (F) séparément. Nous avons comparé les quartiles de scores d’attirance pour les sensations de salé et de sucré, du plus élevé Q4 au plus faible Q1.
Résultats et Analyse statistique |
Comparés aux plus jeunes, les individus âgés (H : > 63 ans ; F : > 56 ans) étaient plus susceptibles d’être fortement attirés par le goût salé (H : OR=2,04 IC95 % [1,69;2,46] ; F : OR=1,40 [1,18;1,65]) alors qu’ils étaient moins enclins à être fortement attirés par le goût sucré (H : OR=0,64 [0,52;0,77] ; F : OR=0,22 [0,20;0,25]). Les fumeurs (H : OR=2,28 [1,89;2,76] ; F: OR=1,49 [1,35;1,65]) et les forts consommateurs d’alcool (H : OR=2,95 [2,40;3,62] ; F : OR=2,58 [2,23;2,99]) étaient plus susceptibles d’être fortement attirés par le salé. Concernant le goût sucré, les fumeuses étaient moins enclines à être fortement attirées (F : OR=0,82 [0,74;0,91]). Par ailleurs, les individus fortement désinhibés vis-à-vis de l’alimentation (H : OR=2,41 [2,06;2,82] ; F : OR=2,23 [2,00;2,48]) et les femmes ressentant une forte émotionalité alimentaire (F : OR=1,39 [1,21;1,59]) étaient plus enclins à être fortement attirés par le sucré. En revanche, les individus fortement restreints en termes d’alimentation (H : OR=0,39 [0,33;0,47] ; F : OR=0,54[0,49;0,59]) et les personnes ayant déjà suivi un régime amaigrissant (H : OR=0,61 [0,53;0,71]; F : OR=0,68 [0,63;0,74]) étaient moins enclins à être fortement attirés par le goût sucré.
Conclusion |
Une forte attirance pour le salé est liée à des modes de vie défavorables à la santé alors qu’une forte attirance pour le sucré est davantage associée à des traits psychologiques spécifiques du comportement alimentaire. Ces résultats permettront de mieux comprendre les interactions entre les caractéristiques individuelles, les préférences sensorielles et les comportements alimentaires.
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Vol 28 - N° S1
P. S185-S186 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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