P227: Évaluation des apports alimentaires en iode en population urbaine et rurale au Bénin - 24/12/14
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Une insuffisance d’apport alimentaire en iode peut provoquer des carences induisant des déficits mentaux et moteurs (1). En 2007, selon l’OMS environ 2 milliards de personnes dont 1/3 des enfants d’âge scolaire avaient une consommation inadéquate en iode (2). En 2010 au Bénin, 84 % des ménages avaient accès à du sel iodé en consommation courante (3), mais il n’y a pas de données de consommation iodée en population adulte. L’étude avait pour buts d’évaluer les apports alimentaires d’iode à partir d’un recueil d’échantillons d’urine en zones urbaine (Bohicon) et rurale (Tanvè, commune d’Agbangnizoun) au Bénin, et de rechercher les facteurs nutritionnels et alimentaires associés à l’iodurie.
Matériel et méthodes |
La méthode de sélection était celle du sondage en grappes. Des relevés des données socio-économiques, démographiques, anthropométriques (IMC) et de consommation alimentaire (enquête semi-quantitative) étaient effectués. Les sujets restaient en centre de santé durant 24 h, dans des conditions standardisées. Les urines de 24h étaient recueillies et des échantillons de 2 mL étaient congelés. Après décongélation et dilution au 1/20e, l’iodurie était dosée (moyennes de 5 lectures) par spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif. Selon l’OMS, une iodurie > 100μg/L et une iodurie < 50μg/L pour moins de 20 % de la population étudiée indiquent des apports adéquats en iode.
Résultats et Analyse statistique |
401 sujets âgés de 43,69±11,36 ans, de sexe-ratio H/F à 1, informés et volontaires étaient inclus. Les produits les plus susceptibles d’amener de l’iode (produits marins, œufs, produits laitiers, viande rouge, légumes) étaient consommés moins d’une fois/semaine, et le fromage 1,64 +/−0,81 fois/semaine. 4,2 % de la population avait une iodurie < 20μg/ L, 32,6 % une iodurie de 20–49μg/L, 39,0 % de 50–99μg/L et 24,2 % > = 100μg/L. L’iodurie médiane était plus faible en zone rurale vs urbaine (54,8 vs 77,8μg/L, p<0,0001) et chez les femmes que chez les hommes (72,3+/−66,7 vs 90,6+/−64,2μg/L, p<0,05). En régression linéaire multiple, le sexe masculin, l’IMC, la zone urbaine et la consommation de produits laitiers étaient positivement associés à l’iodurie (respectivement p=0,03, 0,003, 0,04, 0,04).
Conclusion |
L’étude montre une insuffisance d’apport d’iode alimentaire pour les populations béninoises étudiées, en particulier chez les femmes et en zone rurale. Ces résultats devraient susciter un renforcement de la politique d’iodation du sel dans ce pays afin d’éliminer les carences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° S1
P. S187-S188 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?