P250: Prévalence des troubles du comportement alimentaire, des conduites et comorbidités associées : enquête de dépistage en consultation de médecine ambulatoire - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les troubles du comportement alimentaire (TCA), importante cause de morbidité physique et psychologique, ont un pronostic d’évolution fortement corrélé à la précocité de leur dépistage et prise en charge. Leur prévalence en population générale semble faible. Cependant, il est difficile d’estimer leur importance dans la pratique de médecine ambulatoire. L’objectif est d’évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire en consultation de médecine générale et de déterminer les conduites et les comorbidités associées.
Matériel et méthodes |
Des auto-questionnaires anonymes ont été déposés dans les salles d’attente de 5 cabinets de médecins généralistes de Paris et sa région et un cabinet de Province, regroupant 20 praticiens. Les questionnaires comportaient 26 items : données démographiques, médicales, les habitudes de vie et les habitudes alimentaires. Le questionnaire intégrait également le score de dépistage des troubles du comportement alimentaire SCOFF-F. Les questionnaires ont été recueillis de Janvier 2013 à Avril 2013, laissés 2 semaines dans chaque centre de recueil. Tous les patients consultants dans le cabinet de médecine générale étaient invités à répondre au questionnaire. Les patients de moins de 16 ans et les questionnaires remplis à moins de cinquante pour cent ont été exclus de l’analyse.
Résultats et Analyse statistique |
Trois cent cinquante neuf questionnaires étaient analysables, remplis à 75 % par des femmes. En tenant compte de la période de recrutement, une estimation de 12 % des consultants ont répondus aux questionnaires. La moyenne d’âge des patients répondants était de 47(16–94) ans, d’IMC 23,9(16–42,2). La prévalence des TCA dans l’échantillon des répondants, évaluée par un SCOFF-F positif, était de 24,8 %. Les patients dépistés positivement n’étaient pas significativement plus actifs ou plus sédentaires (estimé par le temps passé devant un écran). Leur consommation d’alcool, de tabac et de drogues dites dure n’étaient également pas significativement différente. En revanche, Ils grignotaient davantage (p=0,005), sautaient plus de repas (p=0,005) et avaient plus souvent une comorbidité neuropsychiatrique (p<0,05). Ils étaient plus nombreux à déclarer avoir une phagie extra prandiale nocturne (p=0,027) et à se restreindre volontairement (p=0,005). Ils étaient significativement plus jeunes (p=0,01 : 41,6±15,4 vs 48,8±16,8 ans) et avaient un IMC plus élevé (p<0,05 :25,3±4,9 vs 23,4±3,9). En analyse multivariée par régression logistique, seules ces trois dernières variables (respectivement OR 2,53[IC95 % : 1,44–4,45], 0,96[0,94–0,98] et 1,12[1,05–1,19] étaient associées de manière indépendante à la positivité du SCOFF-F.
Conclusion |
La prévalence des TCA dans cet échantillon de patients répondants consultants en médecine générale, est élevée. Les TCA sont plus fréquents chez les patients plus jeunes et à IMC plus élevé déclarant avoir des restrictions alimentaires. L’implication de ces résultats en médecine ambulatoire pourrait permettre de sensibiliser à améliorer le dépistage, la bonne orientation et la prise en charge de patients susceptibles d’être atteints de TCA.
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Vol 28 - N° S1
P. S199-S200 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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