P270: La surface musculaire tomodensitometrique et la performance physique completent l’evaluation nutritionnelle des patients atteints de neoplasie ORL - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition est fréquente en pathologie néoplasique ORL et s’aggrave avec les traitements, rendant indispensable son dépistage et sa prise en charge précoce. Actuellement, les critères les plus utilisés pour le diagnostic de dénutrition sont la perte de poids et les scores composites tels que le NRI, prenant en compte à la fois la perte de poids et l’albuminé-mie.Des techniques de mesure de composition corporelle telles que la bioimpédancemétrie et plus récemment la mesure de la surface musculaire sur coupe tomodensitométrique en L3 pourraient compléter l’évaluation de l’état nutritionnel, avec une mesure de la masse maigre, compartiment corporel directement relié aux complications de la dénutrition. Également, des scores de fragilité tels que le Short Physical Performance battery (SPPB), score de performance physique, pourraient apporter un intérêt pour l’évaluation du retentissement fonctionnel et ainsi préciser la sévérité de la dénutrition. Cette étude a pour but d’évaluer la performance de ces différentes techniques en comparaison au NRI pour le dépistage de la dénutrition chez des sujets atteints de néoplasie ORL avant traitement par chirurgie et/ou radiochimiothérapie
Matériel et méthodes |
90 patients atteints d’un premier cancer ORL ont été évalués, avant traitement, sur le plan nutritionnel. Cette évaluation comportait le NRI, une mesure de la composition corporelle par bioimpédancemétrie, une mesure de la surface musculaire squelettique sur une coupe en L3 par tomodensitométrie, à l’aide du logiciel Slice-O-Matic®. L’équation utilisée pour le calcul de la masse maigre (MM) à partir de la bioimpédancemétrie était l’équation de Kyle. Celle pour le calcul de la masse musculaire squelettique (MS) était l’équation de Janssen. La surface musculaire squelettique en L3, la MM et la MS étaient ensuite rapportées à la taille au carré pour obtenir l’indice de masse musculaire en L3, l’indice de masse maigre (IMM) et l’indice de masse musculaire squelettique (IMS). Étaient considérés comme critères de dénutrition, un NRI ≤ 97,5, un IMM ≤ 17kg/m2 chez l’homme et ≤ 15kg/ m2 chez la femme, un IMS ≤ 10,8kg/m2 chez l’homme et ≤ 6,8kg/ m2 chez la femme, un indice de surface musculaire squelettique en L3 ≤ 52,4cm2/m2 chez l’homme et ≤ 38,5cm2/m2 chez la femme. Également, le SPPB était réalisé et considéré comme critère de dénutrition pour un score ≤ 8/12
Résultats et Analyse statistique |
La population est décrite par des pourcentages pour les données qualitatives et par des moyennes ± écart-type pour les données quantitatives. La concordance entre les différents marqueurs a été évaluée à l’aide d’un coefficient de Kappa. Toutes les analyses ont été réalisées en formulation pour un risque de 1re espèce bilatéral de 5 % sous STATA® (version 12, College Station, Texas, USA). 90 patients ont été évalués. L’âge moyen était de 61,4±11,7 années, l’IMC moyen était de 24,6+/-5,4kg/m2, le sex ratio était de 13 femmes pour 77 hommes. La prévalence de la dénutrition selon le NRI était de 53,9 %. La prévalence de la dénutrition était sous-estimée lorsque l’on utilisait comme critère l’IMM avec seulement 17 % de dénutris. Lorsque l’on regardait la prévalence de la dénutrition selon l’IMS, la prévalence était de 44,3 % avec une concordance de 56,3 % par rapport au NRI(Kappa = 0,134;p=0,1). L’indice de surface musculaire squelettique en L3 détectait 57,7 % de dénutris avec une concordance de 66,2 % par rapport au NRI (Kappa = 0,32 ; p=0,002). Le SPPB identifiait 18,4 % de sujets fragiles. Tous ces sujets étaient identifiés comme dénutris selon le NRI
Conclusion |
L’évaluation de masse musculaire à l’aide du scanner permet de détecter une prévalence de la dénutrition proche du NRI, avec une concordance de 66,2 %. Cette technique de dépistage de la dénutrition semble surpasser l’évaluation par l’impédancemétrie. L’association du NRI et de l’indice de surface musculaire squelettique en L3 permettrait de dépister plus de sujets à risque nutritionnel et apparaissent complémentaires. L’utilisation du SPPB indique la sévérité de la dénutrition et donne une information supplémentaire sur le risque nutritionnel
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Vol 28 - N° S1
P. S210-S211 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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