P271: Poids, composition corporelle et modifications biologiques après un programme d’activité physique adaptée pendant les traitements adjuvants du cancer du sein localisé : une étude clinique contrôlée randomisée - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, la prise de poids et la perte de condition physique sont des facteurs pronostiques péjoratifs. En revanche, une alimentation saine et une activité physique (AP) régulière pourraient réduire les comorbidités et améliorer la survie. L’étude contrôlée randomisée PASAPAS (www.clinicaltrials.gov/, numéro d’enregistrement NCT01331772) a été conçue pour évaluer la faisabilité d’un programme d’AP adaptée concomitant à une chimiothérapie adjuvante chez les femmes atteintes d’un cancer du sein de stade précoce. Les données évolutives biologiques, morphologiques et de composition corporelle sont présentées.
Matériel et méthodes |
Entre juin 2011 et juin 2013, 61 patientes ont été incluses et randomisées entre un bras interventionnel et un bras témoin (ratio 2:1). Toutes les participantes ont bénéficié de conseils diététiques. Le bras interventionnel a bénéficié d’un programme d’AP aérobie de deux à trois séances hebdomadaires, collectives et supervisées pendant 6 mois. Un prélèvement sanguin, des mesures anthropométriques, la composition corporelle mesurée par impédancemétrie bioélectronique et un questionnaire d’AP ont été obtenus à l’inclusion et à 6 mois. Des statistiques descriptives ont été effectuées et des analyses de corrélation ont évalué les effets potentiels de l’AP.
Résultats et Analyse statistique |
60 (98 %) patientes ont terminé l’étude et une l’a abandonnée après randomisation. À l’inclusion, les bras interventionnel (n=41) et témoin (n=19) étaient comparables. Dans le groupe interventionnel, l’adhésion médiane au programme était de 85 % du nombre de séances prévues ; les raisons de non compliance étaient principalement d’ordre logistique ou liées à une chirurgie complémentaire ou réparatrice. À 6 mois, les bras étaient comparables en termes d’anthropométrie, de composition corporelle et de niveau d’AP. Cependant, la majorité (> 70 %) des participantes ont maintenu ou diminué leur poids, leur tour de taille ou leur masse grasse et ont maintenu ou augmenté leur masse maigre. De plus, l’AP d’intensité modérée à soutenue (> 4 MET) était inversement corrélée aux variations de poids (p=0,04) et de masse grasse (p=0,01). La sédentarité était positivement corrélée aux variations de glycémie à jeun (p=0,04) et de cholestérolémie totale (p=0,03).
Conclusion |
Cet essai a montré que la mise en œuvre d’un programme d’AP adaptée de 6 mois est réalisable pendant la chimiothérapie adjuvante du cancer du sein dans une population française. Il servira de base pour de futures études randomisées d’efficacité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S211 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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