P309: Impact des lipides laitiers et du ratio n-6/n-3 des lipides alimentaires maternels sur la composition en acides gras du cortex préfrontal chez le nouveau-né et la souris à l’âge adulte - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’alimentation maternelle au cours de la période périnatale joue un rôle essentiel dans la croissance et le développement cérébral des descendants. L’incorporation adéquate d’acide docosahexaénoique (DHA) dans le cerveau est un véritable challenge en nutrition périnatale car le DHA pourrait limiter les processus neuroinflammatoires et atténuer les déficits cognitifs observés à l’âge adulte.
L’objectif de l’étude est d’évaluer l’effet de régimes maternels différant par la qualité des lipides, le ratio n-6/n-3 et par l’apport en DHA sur l’incorporation de DHA dans le cortex préfrontal des petits 14 jours après la naissance (P14) et à l’âge adulte (P90).
Matériel et méthodes |
Des souris CD 1 gestantes ont été nourries dès le premier jour de gestation avec un régime équilibré contenant des lipides laitiers supplémenté (MGLA DHA/ARA) ou non (MGLA) en DHA (0,2 %) et en acide arachidonique (ARA) (0,5 %). Par comparaison, des souris gestantes ont reçu un régime végétal équilibré supplémenté (VEG DHA/ARA) ou non (VEG) en DHA (0,2 %) et en ARA (0,5 %). De plus, un groupe de souris gestantes a reçu un régime végétale carencé en n-3 (CAR). Les descendants ont été nourris avec les mêmes régimes que leur mère jusqu’à l’âge adulte.
Résultats et Analyse statistique |
À P14, le DHA représente 5–14 % des acides gras totaux et l’ARA 12,5–14,5 % conduisant à un ratio n-6/n-3 entre 1,2 et 1,8. À P90, le DHA est présent en plus grande quantité qu’à P14 (8–17,5 %) alors que la teneur en ARA est moins élevée (9–10 %) conduisant à un ratio n-6/n-3 plus faible (0,7–0,9). Ces compositions varient en fonction des régimes maternels.
À P14, la déficience en n-3 entraine une diminution significative du taux de DHA (de 11,0 à 4,8 %) compensée par une forte augmentation du taux de 22:5 n-6 (DPAn6) (de 2,6 à 5,9 %) et dans une moindre mesure du taux d’ARA (de 13,2 à 14,3 %) par rapport au groupe VEG. À l’inverse, l’ajout de DHA+ARA au groupe VEG permet d’augmenter le taux de DHA (de 11,0 à 12,7 %) et de diminuer le taux de DPAn6 (de 2,6 à 1,7 %). L’apport en lipides laitiers induit également une augmentation du DHA (de 11,0 à 13,0 %) et une diminution du DPAn6 (de 2,6 à 1,4 %), ainsi qu’une diminution d’ARA (de 13,2 à 12,4 %) par rapport au groupe VEG. L’ajout de DHA+ARA dans le régime MGLA entraine une diminution du DPAn6 (de 1,4 à 1,0 %) par rapport au groupe MGLA.
À P90, la déficience en n-3 et l’apport en lipides laitiers ont le même effet qu’à P14. L’ajout de DHA+ARA au régime VEG ne permet pas d’augmenter davantage le taux de DHA mais diminue celui en DPAn6 (de 1,5 à 1,0 %). Par contre l’ajout de DHA+ARA au régime MGLA permet d’augmenter le taux de DHA (de 16,4 à 17,3 %) et de diminuer le taux d’ARA (de 9,3 à 8,9 %) par rapport au groupe MGLA.
Conclusion |
L’apport en lipides laitiers favorise l’incorporation d’AGPI n-3 à longue chaine, précurseurs de métabolites antiinflammatoires au détriment d’AGPI n-6 à longue chaine, précurseurs de métabolites pro-inflammatoires dans le cortex préfrontal chez le nouveau-né et à l’âge adulte.
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Vol 28 - N° S1
P. S232-S233 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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