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O12: Utilisation de la nutrition parentérale dans les services de médecine et de chirurgie du Centre Hospitalier Avranches-Granville - 24/12/14

Doi : 10.1016/S0985-0562(14)70588-6 
C. Guilmineau 1
1 Médecine 3 Granville, CLAN, Granville, France 

Résumé

Introduction et but de l’étude

En cas de dénutrition sévère, une Nutrition Artificielle (NA) doit être envisagée et la voie entérale privilégiée. La Nutrition Parentérale (NP) n’est réservée qu’en cas de tube digestif non fonctionnel ou d’échec de la nutrition entérale. Le but de cette étude est de connaître la proportion d’utilisation de la Nutrition Parentérale (NP) dans les services de médecine et de chirurgie du Centre Hospitalier Avranches Granville (CHAG), d’en évaluer la pertinence et la conformité.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective. L’ensemble des prescriptions de NP des services de médecine et de chirurgie a été relevé grâce au logiciel de prescriptions PHARMA du 1er avril 2013 au 1er octobre 2013 inclus. Les critères de non pertinence d’une NP ont été recherchés : patient non dénutri (IMC et albuminémie), tube digestif fonctionnel (présence de traitement per os), renutrition non pertinente (soins palliatifs, durée de prescription inférieure à 7 jours). La qualité de la prescription de NP a été évaluée en recherchant la présence de vitamines et oligoéléments (CERNEVIT®-DECAN®) et en vérifiant les apports caloriques (30kcal/kg/j). Les codages suivant de la dénutrition ont été recherchés pour tous les séjours de cette période E40, E41, E42, E44,0, E44,1, E43, E46. L’activité des services (entrées/sorties) a été renseignée par le DIM.

Résultats et Analyse statistique

On comptait sur ces 6 mois 6 278 séjours. 223 séjours comportaient une prescription de NA soit 3,5 %. 78 % de ces derniers soit 174 avaient une prescription de NP. Les deux services les plus prescripteurs étaient la pneumologie et la chirurgie digestive représentant à eux seuls respectivement 33,9 % et 29,3 % de la totalité des prescriptions de NP. La NP a été jugée non pertinente pour 91,4 % des séjours avec présence de traitement per os pour 80,5 % d’entre eux. Un tube digestif non fonctionnel était avéré pour 9,8 % des séjours. La durée de prescription était inférieure à 7 jours pour 51,7 % des séjours. 15 % des patients étaient en soins palliatifs. 82,6 % des prescriptions n’étaient pas conformes : 65,5 % des séjours ne comprenaient pas de vitamines et oligoéléments, les apports caloriques étaient insuffisants pour 66 % des séjours. Un codage dénutrition était présent pour 11,5 % des séjours avec NP. Un codage en rapport avec la dénutrition n’a été attribué qu’à 2,1 % de l’ensemble des séjours sur cette période.

Conclusion

La NP reste trop utilisée au CHAG. Cette étude a permis de mettre en place des actions via le CLAN : présentation de ces données en CME, création d’un protocole de prescription informatisé de la NP pour joindre en systématique les micronutriments, suivi nutritionnel personnalisé des patients en chimiothérapie pour néoplasie pulmonaire, travail avec l’équipe mobile de soins palliatifs pour discuter de la NP en fin de vie au cas par cas, travail avec la chirurgie digestive avec établissement d’un protocole de prise en charge de la dénutrition dans le service, création d’une formation à la nutrition entérale pour les soignants de l’établissement.

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