O17: Effets de la dénutrition sur l’expression des récepteurs TLR4 et sur la réponse inflammatoire au niveau colique dans un modèle d’anorexie chez la souris - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire d’origine multifactorielle, dont la physiopathologie reste mal connue. Des études expérimentales et cliniques suggèrent des modifications de la composition du microbiote et de la perméabilité intestinale. De plus, les récepteurs de la famille Toll-like (TLRs) sont des acteurs majeurs dans la réponse intestinale aux modifications du microbiote. Le but de cette étude est d’évaluer la perméabilité intestinale et l’expression de TLR4 dans la physiopathologie de l’anorexie chez l’animal.
Matériel et méthodes |
Des souris femelles C57bl/6 ont été réparties en 3 groupes : contrôle (CT) avec alimentation ad libitum (n=8), LFA avec accès limité à l’alimentation (n=8) et ABA avec accès limité à l’alimentation et activité physique sur roue (n=8). Après 5 jours d’acclimatation, pour les groupes ABA et LFA, l’accès à l’alimentation a progressivement été limité de 6h/j à J6 jusqu’à 3h/j à J9, jusqu’à la fin de l’étude. À J10 et J17, des segments de colon ont été prélevées. La perméabilité intestinale a été mesurée en chambre de Ussing. L’expression de TLR4 a été analysée par cytométrie en flux et immunofluorescence et le taux des ARNm codant pour TLR4, TNFα, IL-1β, IL-10, IL-4 et IL-6 par PCR en temps réel. Les résultats (moyenne ± écart-type moyen) ont été comparés par un test de Mann-Whitney ou de Kruskal-Wallis avec un seuil de significativité fixé à P<0,05.
Résultats et Analyse statistique |
La perméabilité paracellulaire intestinale n’était pas modifiée à J10 et J17. En revanche, à J10, le taux des ARNm de TLR4 était plus élevé chez les ABA vs CT (ABA : 0,65±0,18, C : 0,30±0,19, *p=0,006) et à J17, dans les 2 groupes ABA et LFA (ABA :0,56±0,30, LFA : 0,70±0,20, CT :0,22±0,17, *p=0,028 et *p=0,0041). A J17, dans les groupes ABA et LFA, une augmentation de l’expression de TLR4 était également observée à la surface des cellules épithéliales intestinales (ABA :45,8±5,4, LFA : 51,0±3,6, CT : 16,9±2,9, *p=0,0013 et *p=0,0007) et à la surface des macrophages (ABA :40,9±3,7, LFA :38,3±2,5, CT:22,9±4,2, *p=0,02 et *p=0,04). Concernant le taux des ARNm codant pour IL-1(3, IL-4 et IL-6, aucune différence n’était observée entre les 3 groupes à J10 et à J17. Le taux des ARNm de l’IL-10 était augmenté dans le groupe ABA à J10 (P<0,05) alors que le taux d’ARNm du TNFa était plus élevé dans les groupes ABA et LFA à J10 et à J17 par rapport au groupe CT (P<0,01).
Conclusion |
Nos résultats montrent une augmentation de l’expression des récepteurs TLR4 au niveau de la muqueuse colique, et en particulier au niveau de la membrane des cellules épithéliales et des macrophages, probablement secondaire à la dénutrition. L’expression augmentée de TLR4 à la surface des cellules épithéliales pourrait modifier la sensibilité de ces cellules aux lipo-polysaccharides bactériens. Une réponse inflammatoire muqueuse semble également présente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S38 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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