O22 Étude prospective des liens entre consommation d’alcool et risque de cancers hormono-dépendants : modulation par l’apport en fibres alimentaires - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Parmi d’autres effets pro-carci-nogènes potentiels, la consommation d’alcool est liée à une augmentation des taux d’hormones sexuelles circulantes, qui à leur tour, sont susceptibles d’augmenter le risque de cancers hormono-dépendants. Cette association pourrait être modulée par l’apport en fibres alimentaires car les études expérimentales ont montré que celles-ci entraînaient une hausse des concentrations de sex-hormone binding globulin (SHBG) et une diminution des taux sanguins d’hormones stéroïdiennes. Toutefois, cette potentielle modulation n’a jamais été investiguée auparavant dans une cohorte prospective. Ainsi, nos objectifs étaient d’étudier les relations entre la consommation d’alcool et le risque de cancers hormono-dépendants, et de déterminer si ces associations étaient modulées par la consommation de fibres alimentaires.
Matériel et méthodes |
Cette analyse prospective incluait 3771 femmes et 2771 hommes de la cohorte SU.VI.MAX (1994–2007) ayant fourni au moins 6 enregistrements alimentaires de 24h valides au cours des deux premières années de suivi. Après un suivi médian de 12,1 ans, 297 cas incidents de cancers hormono-dépendants, dont 158 cancers du sein et 123 cancers de la prostate, ont été diagnostiqués. Les associations ont été étudiées en utilisant des modèles multivariés de Cox à risques proportionnels.
Résultats et Analyse statistique |
Au global, la consommation d’alcool était directement associée au risque de cancers hormono-dépendants (HRT3vsT1 =1,36 [1,00–1,84], Ptendance = 0,02) et de cancer du sein (HRT3vsT1 = 1,70 [1,11–2,61], Ptendance = 0,04) mais pas au risque de cancer de la prostate (Ptendance = 0,3). Dans les analyses stratifiées sur la médiane sexe-spécifique de consommation de fibres, la consommation d’alcool était directement associée au risque de cancers hormono-dépendants (HRT3vsT1 = 1,76 [1,10–2,82], Ptendance = 0,002), du sein, = 2,53 [1,30–4,95], Ptendance = 0,02) et de la prostate, = 1,37 [0,65–2,89], Ptendance = 0,02) uniquement chez les faibles consommateurs de fibres, mais pas chez les forts consommateurs de fibres (Ptendance = 0,9, 0,8, 0,6, respectivement).
Conclusion |
Conformément à l’hypothèse mécanistique et aux données expérimentales, cette étude prospective suggère pour la première fois que l’apport en fibres alimentaires pourrait moduler l’association entre la consommation d’alcool et le risque de cancers hormono-dépendants.
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Vol 28 - N° S1
P. S40-S41 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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