S'abonner

O39: Exercice physique vs. jeu vidéo actif : réponses nutritionnelles chez l’adolescent obèse et normo-pondéré - 24/12/14

Doi : 10.1016/S0985-0562(14)70615-6 
J.-P. Chaput 1, C. Schwartz 2, Y. Boirie 3, M. Duclos 3, D. Thivel 2
1 HALO Research Group, CHEO Hospital, Ottawa, Canada 
2 Laboratoire AME2P, Clermont Université 
3 Laboratoire de Nutrition Humaine, INRA Clermont-ferr and, Clermont-Ferrand, France 

Résumé

Introduction et but de l’étude

Les activités sédentaires sont associées à la progression du surpoids et de l’obésité (Thivel et al. 2013). S’il est évident qu’elles réduisent la dépense énergétique, Chaput et al. ont montré qu’elles favorisent aussi une surconsommation alimentaire (Chaput et al., 2011). Si le développement de jeux vidéo actifs a été suggéré par certains auteurs comme une nouvelle alternative pour augmenter la dépense énergétique (Mathieu et al., 2011), aucune étude n’a pour l’heure questionné leur effet sur la prise alimentaire. Ainsi, l’objectif de ce travail a été de questionner les adaptations nutritionnelles d’adolescents minces et obèses suite à un exercice physique et une séance de jeux vidéo actifs générant la même dépense énergétique.

Matériel et méthodes

12 adolescents obèses et 12 adolescents minces (12–15 ans, garçons) ont été inclus. Apres évaluation de leur composition corporelle et condition physique, ils ont participé à 4 séances expérimentales : i) journée contrôle (CON) ; ii) journée jeu vidéo passif (PVG) ; iii) journée jeu vidéo actif (AVG) ; iv) journée exercice (EX). Durant l’heure de jeux vidéo actifs, ils étaient équipés d’un K4b2 pour mesurer leur dépense énergétique. PVG, AVG et EX ont été réalisés entre 10:30 et 11:30. La prise énergétique ad libitum et les préférences alimentaires ont été évaluées 30min après et les sensations d’appétit renseignées régulièrement au cours de la journée. Ces conditions ont été réalisées dans un ordre semi-randomisé pour obtenir EX systématiquement après AVG pour que l’exercice génère la même dépense d’énergie que l’heure de jeux vidéo actifs. (CPP AU1033, Clinical trial: NCT01912300).

Résultats et Analyse statistique

La dépense énergétique des adolescents obèses est plus élevée (1565,0±104,1 KJ) que celle des adolescents minces (1113,0±474,4, P<0.05). La durée de l’exercice a été de 44±5min chez les adolescents minces contres 47±3min chez les obèses.

Les adolescents obèses ont une prise énergétique plus importante que les minces (P<0,001) mais non différente entre CON, PVG, AVG, EX. Les adolescents minces ont une prise alimentaire inférieure lors de EX (2847±577 KJ) par rapport à PVG (3580±863KJ) et AVG (3485±643KJ) (P<0,05). Aucune différence n’est observée en terme de macronutriments. La sensation de faim et de désir de manger sont significativement supérieurs et la satiété inférieure chez les obèses (P<0,001) mais aucun effet condition n’est observé.

Conclusion

Cette étude est la première à explorer les réponses nutritionnelles à des jeux vidéo chez des adolescents et à comparer ces réponses suite à un exercice et un jeu vidéo actif isoénergétiques.Alors que Chaput et al. soulignaient une prise alimentaire augmentée de 80kcal après une heure de jeu vidéo passif chez des adolescents minces (Chaput et al., 2011), nos résultats suggèrent que ces adolescents ne modifient pas leur prise alimentaire après une heure de jeux vidéo passifs ou actifs. Par contre, un exercice de même dépense énergétique que le jeu vidéo actif réduit leur prise alimentaire par rapport aux deux conditions jeux vidéo. Chez les adolescents obèses en revanche, l’exercice physique ou les jeux vidéo n’ affectent pas leur prise alimentaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

© 2014  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 28 - N° S1

P. S50 - décembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • O38: Hypoalbuminémie du sujet obèse non agressé : marqueur de dénutrition ou de surnutrition ?
  • N. Farigon, F. Montel, M. Miolanne, Y. Boirie
| Article suivant Article suivant
  • O40: Impact d’une information nutritionnelle sur le choix de goûters pour soi ou pour autrui : les enfants sont-ils plus « paternalistes » que leur mère ?
  • S. Marette, S. Issanchou, S. Monnery-Patris, E. Ginon, A. Sutan

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.