O45: La vitamine D limite le stress inflammatoire au niveau des adipocytes in vitro et in vivo - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité s’accompagne d’un état inflammatoire à bas bruit au niveau du tissu adipeux. Cette inflammation est principalement due à une production plus importante de marqueurs de l’inflammation par le tissu adipeux et les adipocytes. De nombreuses études épidémiologiques rapportent une diminution du taux plasmatique de 25(OH)D chez les obèses. Cette insuffisance pourrait avoir un impact sur le développement de l’obésité et des pathologies associées. Nous avons donc cherché à évaluer l’effet de la vitamine D (VD) sur le développement de la réponse inflammatoire in vitro et in vivo.
Matériel et méthodes |
Nous avons eu recours à des cultures d’adipocytes humains et murins (3T3-L1), prétraités avec la forme active de la VD (1,25(OH)2D) et traités avec le TNFα. Les ARN totaux ont été extraits et purifiés pour réaliser des microarrays d’expression. Les mécanismes moléculaires ont été identifiés par la technique ELISA. Pour étudier l’impact de la VD sur l’inflammation aiguë, des souris ont été gavées avec la VD pendant 4 jours et au cinquième jour elles ont été injectées avec du lipopolysaccharide (4h). Pour étudier l’effet de la VD sur l’inflammation chronique, des souris ont été soumises à différents régimes : régime standard, régime riche en graisses, régime riche en graisse supplémenté en VD (10 semaines). Les profils d’expression des marqueurs inflammatoires et des chimiokines ainsi que des marqueurs des macrophages ont été réalisés par qPCR et l’infiltration dans le tissu adipeux des cellules immunitaires a été quantifiée par cytométrie en flux.
Résultats et Analyse statistique |
La 1,25(OH)2D entraîne une forte diminution du niveau d’expression d’un grand nombre de chimiokines induites par le TNFα (microarrays (p=0,005) et qPCR (P<0,05)). Elle limite également la migration macrophagique induite par l’utilisation de milieu conditionné par des adipocytes (P<0,05). Ce micronutriment module la voie de signalisation NF-κB en diminuant le niveau de phosphorylation de p65 et IκB (P<0,05).
Les effets de la supplémentation en VD in vivo ont été confirmés dans des modèles d’inflammation aiguë et chronique. La VD limite l’expression des cytokines proinflammatoires et des chimiokines au niveau du tissu adipeux et des adipocytes (modèle d’inflammation aiguë et métabolique) de souris supplémentées. L’infiltration macrophagique est également réduite au niveau du tissu adipeux des souris supplémentées en VD (modèle d’inflammation métabolique).
Conclusion |
Ces données montrent que la VD a un impact global sur le statut inflammatoire des adipocytes, notamment via l’inhibition de l’expression des chimiokines et la diminution de l’infiltration macrophagique au sein du tissu adipeux soumis à des stimuli proinflammatoires. En conclusion, la VD pourrait prévenir ou limiter les complications associées à l’obésité dont la réponse inflammatoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S53 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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