O53: Impact des lipides laitiers pendant la période périnatale sur l’inflammation et la neurogénèse - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les cellules microgliales sont les acteurs cellulaires principaux de l’immunité innée cérébrale. Sensibles à l’expression des cytokines puisqu’ils expriment leurs récepteurs, ce sont également les principales cellules sources de cytokines cérébrales. Face à une stimulation immune, les cellules microgliales « quiescentes » développent un phénotype dit « réactif », caractérisé par la production de cytokines inflammatoires. Les cytokines inflammatoires altèrent le développement cérébral avec des conséquences à l’âge adulte sur la mémoire et les comportements émotionnels. Limiter la synthèse des cytokines inflammatoires dans le cerveau apparaît donc crucial pendant les périodes périnatales. L’alimentation maternelle joue un rôle essentiel dans le développement cérébral du nouveau-né. Les acides gras polyinsaturés n-3 (AGPI n-3) ont des activités anti-inflammatoires. L’acide docosahexaénoïque (DHA) s’incorpore fortement dans le cerveau pendant la période périnatale et dépend des apports alimentaires. De plus, la consommation de régimes carencés ou équilibrés en AGPI n-3 peut moduler les phénotypes microgliaux. Dans ce travail, nous avons évalué si des qualités différentes de lipides (laitiers ou végétaux) enrichis ou non en DHA/ARA protègent des altérations neurophysiologiques (neuroinflammation, neurogénèse) induites par une inflammation post-natale. Plus particulièrement, ces lipides pourraient moduler les phénotypes des cellules micro-gliales et également favoriser la neurogénèse hippocampique.
Matériel et méthodes |
Des souris CD 1 gestantes ont été nourries dès le premier jour de gestation avec différents régimes : 1) équilibré contenant des lipides laitiers (lipides laitiers, tournesol, colza) contenant ou non du DHA (0,2 %) et de l’acide arachido-nique (ARA) (0,5 %), 2) équilibré contenant des lipides végétaux (palme, colza, tournesol) enrichi ou non en DHA (0,2 %) et en ARA (0,5 %), 3) contenant des lipides végétaux carencé en AGPI n-3. Quatorze jours après la naissance, les souriceaux mâles recevaient par voie d’administration intrapéritonéale une injection de lipopoly-saccharide (LPS ; 100μg/kg), l’endotoxine des bactéries gram négatif. Trois heures après l’injection, les animaux étaient sacrifiés afin d’évaluer le phénotype des cellules microgliales et la neurogénèse dans le gyrus denté de l’hippocampe.
Résultats et Analyse statistique |
Nos résultats montrent que le phénotype microgliale peut être modulé par la présence de lipides laitiers et/ou DHA et/ou ARA dans la diète puisque les animaux ayant consommé des lipides laitiers ont une diminution du nombre de cellules CD86 positive (phénotype pro-inflammatoire). De plus les animaux ayant consommé des lipides laitiers présentent une augmentation de la neurogénèse hippocampique quatorze jours après la naissance. L’analyse des facteurs neurotrophiques montrent une diminution de l’activité de BDNF associée à une augmentation de l’activité du récepteur TrkB chez les animaux sous régimes lipides laitiers. Enfin la phosphorylation des récepteurs aux glucocorti-coïdes est diminuée chez ces mêmes animaux.
Conclusion |
En conclusion, nos résultats montrent les effets protecteurs de la consommation d’un régime contenant des lipides laitiers sur la neuroinflammation et ses conséquences à la suite d’une inflammation en période périnatale.
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Vol 28 - N° S1
P. S57-S58 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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