O64: Régime hyperlipidique et développement de l’obésité : un microbiote de prédisposition ? - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
3 millions de personnes à travers le monde meurent chaque année des conséquences de l’obésité et du surpoids. Des études menées sur des souris conventionnelles soumises à un régime hyperlipidique ont permis de constater que certaines souris développent une obésité importante et deviennent insulino-résistantes (phénotype répondeur : R) tandis que d’autres restent minces et insulino-sensibles (phénotypes non-répondeur : NR), sans que les mécanismes expliquant cette hétérogénéité ne soient élucidés. Récemment, de nombreuses études ont indiqué que le microbiote intestinal pourrait jouer un rôle dans le développement de l’obésité. Notre objectif était d’évaluer s’il existe un microbiote prédisposant aux phénotypes R ou NR.
Matériel et méthodes |
50 souris conventionnelles C57BL/6J ont reçu un régime hyperlipidique (60% des calories apportées par les lipides) pendant 12 semaines. A l’issue de ce régime, nous avons sélectionné 7 souris R et 7 souris NR sur la base de nombreux critères physiologiques (prise de poids, tolérance au glucose, inflammation systémique…). Les échantillons fécaux de ces 14 souris, prélevés avant administration du régime, ont ensuite été analysés par métagénomique et métabolomique.
Résultats et Analyse statistique |
Des analyses du métagénome de ces souris combinées à l’approche statistique de régression des moindres carrés partiels (PLS-DA) montrent une différence de composition du microbiote entre les souris R et NR avant l’administration du régime hyperlipidique. En particulier, le microbiote des souris NR se caractérise par une plus grande diversité (424 espèces en moyenne) que celui des souris R (406 espèces en moyenne). De plus, 25 espèces bactériennes sont uniquement présentent chez les NR tandis que 9 espèces sont uniquement présentes chez les R. De manière intéressante, la majorité de ces espèces discriminantes appartiennent au phylum des Protéobactéries. L’analyse globale des métabolomes fécaux permet également de séparer les souris R et NR indiquant que les métabolites produits par le microbiote diffèrent chez ces deux groupes de souris.
Conclusion |
Les résultats obtenus par métagénomique et métabolomique indiquent que la composition et l’activité métabolique du microbiote intestinal sont distinctes chez les souris répondeuses et non répondeuses à un régime hyperlipidique, et ceci, avant l’administration du régime. Ces résultats suggèrent que le microbiote pourrait expliquer la plus ou moins grande susceptibilité vis-à-vis du développement de l’obésité et qu’une analyse du microbiote pourrait permettre de prédire la réponse à un régime hyperlipidique.
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Vol 28 - N° S1
P. S63-S64 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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