P030: Représentations sociales culinaires dans la population française : « Faire la cuisine », quelle place pour la notion de santé ? - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Selon le PNNS, la « nutrition » englobe la question des déterminants des comportements alimentaires. En effet, comprendre les comportements alimentaires permet d’adapter au mieux les actions de santé. Dans une approche psychosocio- anthropologique (Fischler, 1990 ; Poulain, 2002), nous ne mangeons pas uniquement des aliments, mais des préparations culinaires, des plats. Ainsi, il semble intéressant de se pencher sur la compréhension du comportement culinaire. Selon Abric (1994), et Lahlou (1998), les comportements des individus sont intimement liés à leurs représentations sociales (ensemble organisé des connaissances, croyances, opinions, images et attitudes produites et partagées par un groupe (Dany et Apostolidis, 2002)). Peu d’études ont porté sur les représentations sociales (RS) culinaires (Cazes-Valette, 2006 ; Delamaire, Bossard et Julia, 2009).
Ainsi, cette recherche vise à étudier les RS culinaires qui soustendent les comportements culinaires, dans la perspective d’identifier des motivations qui contribuent à la prise en compte des questions de santé dans l’alimentation.
Matériel et méthodes |
Un échantillon de 420 participants était invité à répondre à un questionnaire en ligne. Les participants ont complété une tâche d’associations libres hiérarchisées : citer les 5 premiers mots leur venant à l’esprit pour l’expression « Faire la cuisine », puis classer chacun des mots cités, du plus au moins important (Abric, 1994). Ensuite, ils devaient remplir un questionnaire sur leurs critères de choix culinaires (e.g. prix, santé, facilité de préparation, etc.) et une fiche sociodémographique.
Résultats et Analyse statistique |
Une analyse de saillance - importance et fréquence de citation des mots- a d’abord été menée sur les mots cités. Plus un mot est saillant, plus il est représentatif de « Faire la cuisine ». Puis, des analyses factorielles des correspondances (AFC) ont ensuite permis de relier la saillance des mots cités aux caractéristiques sociodémographiques des individus (âge, sexe, situation familiale et salaire). Enfin, les critères de choix culinaires ont été classés par ordre d’importance.
Les résultats montrent que, d’une part, les mots les plus saillants (importance et fréquence élevée) de la RS de « Faire la cuisine » sont plaisir, partage, convivialité, goût, temps, manger. Les AFC soulignent quatre profils culinaires : « cuisine familiale », « cuisine diététique », « cuisine corvée », « cuisine conviviale ». D’autre part, les 3 premiers critères de choix culinaires au quotidiens sont : le goût, la disponibilité immédiate des produits et la facilité ; et lors de la réception d’invités : le goût, les caractéristiques des convives, l’esthétique finale du plat.
Conclusion |
Ainsi, « Faire la cuisine », plus qu’une notion vitale, c’est avant tout un plaisir, c’est un moment de partage et de convivialité où le goût et le temps sont importants ; plus ou moins importants selon les profils identifiés. Pour certains, la santé reste une préoccupation importante. Améliorer la compréhension des RS qui sous-tendent les comportements culinaires pourrait permettre de construire des ateliers culinaires/santé plus adaptés aux participants. Par exemple, pour notre échantillon, les ateliers culinaires pourraient être orientés sur les notions de plaisir, convivialité, goût ; des astuces de gain de temps pourraient être données.
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Vol 28 - N° S1
P. S83-S84 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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