La posturothérapie pour les calculs caliciels inférieurs résiduels - 17/01/15
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge des calculs caliciels inférieurs (CCI) de moins de 10mm se fait généralement par lithotritie extra-corporelle (LEC), pour ceux entre 10 et 20mm par néphrolithotomie percutanée (NLPC) ou urétéroscopie souple (URSS) avec des résultats variables selon les études [1 , 2 , 3 ]. Ces techniques peuvent laisser des fragments résiduels et l’anatomie particulière du calice inférieur est rendue responsable dans les variations du taux d’élimination de ces fragments [4 , 5 ]. Afin d’améliorer l’évacuation de ces résidus inférieurs à 5mm, l’équipe de Chiong en 2005 [6 ] a rapporté une technique de percussion diurèse inversion ou posturothérapie qui a permis de doubler le taux d’élimination de ces fragments. Depuis 1 an, nous avons mis en place la posturothérapie grâce à une collaboration entre le service d’urologie et le service de médecine physique et de réadaptation. Le but de ce travail est de rapporter notre expérience initiale.
Matériel et méthodes |
Entre mai 2013 et juin 2014, nous avons inclus 17 patients âgés de 22 à 70ans avec CCI ou moyen résiduels de moins de 5mm après URSS et/ou LEC. Depuis novembre 2013 nous avons également inclus 6 enfants ayant un CCI entre 5 et 9mm. Le protocole comprend une série de 4 séances de posturothérapie à 15jours d’intervalle. Chaque séance réalisée par un kinésithérapeute comprenait une posture en proclive à 30–35° pendant 15 min dont 3–5 min d’adaptation, avec 10 min de vibration mécanique (50Hz) de la fosse lombaire homolatérale associée à une diurèse (500mL 1h avant la séance). Tous les patients adultes et enfants étaient revus en consultation 1 mois après la dernière séance de posturothérapie avec une échographie et un ASP et une échographie seule pour les enfants.
Résultats |
Au total, 109 séances de posturothérapie ont été réalisées sur les 2 populations (79 adultes et 30 enfants). Treize adultes ont bénéficié d’une seule série de 4 séances, 3 adultes de 2 séries et 1 adulte de 3 séries. Chez les enfants 4 ont suivi une seule série et 2 ont eu 2 séries. Aucune séance n’a dû être interrompue pour mauvaise tolérance. Aucun effet secondaire n’a été rapporté sauf deux complications à type de colique néphrétique. Une dans le groupe adulte (5,8 %) et une dans le groupe enfant (16,6 %). Le taux d’observance durant la première série a été de 88,2 % chez les adultes et de 100 % chez les enfants. Les taux de sans fragments (SF) préliminaires seraient de 50 % chez les adultes et de 65 % chez les enfants. À confirmer.
Discussion |
Cette technique pratiquée en externe n’a nécessité aucune hospitalisation ni anesthésie. La mise en place de la technique par des kinésithérapeutes est relativement simple avec peu de matériel (table déclive et appareil pour vibration mécanique). La période d’adaptation de 3 à 5 min est nécessaire et le retour à la verticalisation nécessite une certaine attention de la part du kinésithérapeute (vertiges, légères nausées). Le taux d’observance du protocole est élevé dans les deux groupes.
Conclusion |
Dans notre expérience initiale, la posturothérapie pratiquée par des kinésithérapeutes a été bien tolérée, non morbide et efficace. Elle pourrait être proposée en complément après LEC ou URSS voire en première intention pour les CCI de moins de 5mm. À évaluer.
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Vol 15 - N° 158
P. 16-17 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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