Évolution des performances physiques de patients atteints de la maladie de Parkinson après 3 mois de reconditionnement en groupe - 17/01/15
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Résumé |
Objectif |
Comparer l’évolution à 3 mois d’intervalle des performances physiques de 3 groupes de patients atteints de la maladie de Parkinson (MP) : 22 patients ayant suivi un entraînement de type endurance aérobie (Aé) sur vélo stationnaire, 20 patients ayant suivi un programme de renforcement musculaire (Musc) et 16 patients contrôles (Con) priés de ne pas modifier leurs habitudes de vie.
Méthode |
Aucune différence entre les données biométriques ou clinimétriques des patients n’a pu être mise en évidence en pré-test. Les entraînements, réalisés en groupe, comprenaient 3 mois d’exercices à la fréquence de 2 à 3 séances par semaine. L’entraînement aérobie comprenait des séances de type continu d’une durée évoluant progressivement de 30 à 45minutes entre 50 et 60 % de la puissance maximale aérobie (PMA). Le programme de renforcement musculaire global instrumentalisé évoluait entre 50 et 80–90 % de la 1RM. Un test d’effort incrémental de type maximal et une mesure isocinétique de la force des muscles extenseurs et fléchisseurs des genoux à la vitesse de 60°·s–1 ont été réalisés avant les séances de reconditionnement et au terme des 3 mois de suivi. Les données ont été analysées au moyen d’un Anova 3×2 et des tests post-hoc appropriés.
Résultats |
les programmes Aé et Musc ont respectivement été complétés par 18 (âge : 65,9±7,4 ; UPDRS III : 17 [11–22]) et 16 patients (âge : 67,7±9,3 ; UPDRS III : 19 [13,5–24,5]). Les 16 patients du groupe Con avaient un âge moyen de 63,1±5,9 et un score médian de l’UPDRS III à 14 [6,5-17]. Les 2 groupes interventionnels ont amélioré leurs performances maximales lors du test d’effort (PMA Aé : +17 %, Renfo : +12 %, p<0,005), mais seul le groupe aérobie a significativement amélioré sa consommation pic d’O2 (+11 % ; p=0,02). Les patients du groupe Musc ont significativement amélioré leur force des muscles extenseurs du genou du côté le plus atteint ainsi que des fléchisseurs du genou bilatéralement. Les performances des sujets Con n’ont pas significativement évolué durant les 3 mois de suivi. Les gains de PMA des patients ayant participé à l’étude interventionnelle (n=34) sont positivement corrélés au stade Hoehn et Yarh ainsi qu’au score de l’examen moteur de l’UPDRS (respectivement r=0,31 p=0,003 ; r=0,46 p=0,001). Dans le groupe Musc, les gains de force en extensions du côté le plus atteint sont négativement corrélés aux performances de base pour le même mouvement (r=–0,53 p=0,03). Dans le groupe aérobie, les gains de PMA sont inversement proportionnels à l’âge des patients (r=–0,61 p=0,03).
Conclusion |
Nos résultats montrent une amélioration de plusieurs paramètres de force ainsi que de la capacité à fournir un effort maximal chez les patients atteints de la MP ayant suivi les entraînements par rapport aux patients contrôles. Dans les groupes interventionnels, l’amélioration des performances est liée à une plus grande sévérité de la maladie. Les gains sont également tributaires de l’âge et de l’aptitude physique de base des participants dont le rééducateur devrait tenir compte pour optimiser son intervention. La suite de notre travail consistera à évaluer l’impact de l’entraînement sur des aspects plus fonctionnels de l’état des patients parkinsoniens.
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Vol 15 - N° 158
P. 32-33 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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