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Conscience et compréhension du consentement dans la maladie d’Alzheimer - 14/02/15

Doi : 10.1016/j.neurol.2014.09.002 
C. Bouyer a, , M. Teulon a, G. Toullat b, R. Gil c
a Service de neurologie, unité de neuropsychologie et rééducation du langage, CHU de Poitiers, 2, rue de La Milétrie, 86021 Poitiers cedex 05, France 
b Pôle projets, stratégie, qualité, CHU de Poitiers, 2, rue de La Milétrie, 86021 Poitiers cedex 05, France 
c Espace régional de réflexion éthique, université de Poitiers, CHU de Poitiers, 2, rue de La Milétrie, 86021 Poitiers cedex 05, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La législation française, dans la logique du Code de Nuremberg, impose que le patient, avant de participer à une recherche clinique, donne un consentement éclairé, libre et exprès. Parallèlement, l’information donnée doit être claire, loyale et appropriée. Cependant, dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, on peut s’interroger sur la compétence du malade à consentir. Notre travail a eu pour objectif d’étudier les capacités de discernement en vue d’un consentement éclairé chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer au stade léger et chez des sujets témoins, à l’aide de vignettes cliniques. Le but était d’évaluer les capacités de discernement et de déterminer les liens éventuels entre l’altération de ces capacités et les dysfonctionnements cognitifs et psycho-comportementaux présents dans la maladie d’Alzheimer. Les données recueillies confirment une préservation de la capacité à exprimer et maintenir un choix alors que les capacités d’appréciation, de raisonnement, et de compréhension des informations sont perturbées dès le stade léger de la maladie. L’altération de ces capacités apparaît notamment sous-tendue par le syndrome dysexécutif, l’apathie et les perturbations de la conscience de soi. Le risque d’un amoindrissement des capacités de discernement en vue d’un consentement éclairé devrait être très tôt pris en compte par les soignants et l’entourage de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Before a patient can take part in a clinical research, French legislation requires his/her free, express and informed consent. In the same way, the information must be given in a clear, fair and appropriate manner. However, in the context of Alzheimer's disease, one might wonder about the patient's capacity to consent. The goal of our research was to study the capacity to provide informed consent in a group of patients with mild Alzheimer's disease and in a control group, using two specialized clinical vignettes inspired by Marson's studies. The aim of the study was to assess discernment in capacity to consent to a treatment and to determinate the possible links between impaired capacities to consent and cognitive and behavioral impairments involved in Alzheimer's disease. The data collected confirm that the capacity to make and maintain a choice is preserved while the capacities to appreciate the consequences of choosing a treatment, to reason and to understand the treatment situation are already impaired in mild Alzheimer's disease. The impairment of these capacities can be linked to dysexecutive syndrome, apathy and impaired self-awareness. Caregivers and family should take into account the risk of weakened capacities of discernment as soon as possible.

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Mots clés : Alzheimer, Consentement, Fonctions exécutives, Conscience de soi, Apathie

Keywords : Alzheimer, Consent, Executive functions, Self-awareness, Apathy


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Vol 171 - N° 2

P. 189-195 - février 2015 Retour au numéro
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