Historique des référentiels de la HAS pour le traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale et résultats tardifs des études randomisées - 20/02/15
Résumé |
En 1952, Charles Dubost réalise en France la première cure d’anévrisme aortique par homogreffe. C’est le début « des 50 glorieuses » pour la chirurgie : les résultats sont stables sur le long terme. Le challenge s’exercera sur les anévrismes rompus. En 1990, Parodi puis Volodos tentent l’impensable : un traitement par voie endovasculaire. Le défi technologique est tel que le matériel au début ne peut satisfaire les exigences de sécurité à court et moyen termes : les endoprothèses ne sont pas stables, les complications nombreuses. La mise en place d’une endoprothèse est le départ d’une nouvelle pathologie. L’AFSSAPS d’abord, puis la HAS ensuite (2001), émettent des recommandations qui encadrent sévèrement les indications et imposent un suivi drastique. L’amélioration du matériel, prothèses de 2e puis 3e génération, amène une amélioration spectaculaire des résultats suivis de près par les études DREAM, EVAR I et II qui confirment la faisabilité de la procédure endovasculaire avec une mortalité moindre au départ, mais un bénéfice en matière de survie identique à la chirurgie. La HAS modifie ses recommandations en 2009, transformant des indications d’exception en indications de routine moyennant le respect de critères essentiellement anatomiques. L’étude française ACE relance l’intérêt de la chirurgie par ses meilleurs résultats à moyen terme. Des études récentes montrent clairement une dégradation des résultats endovasculaires à partir de 5–7 ans des prothèses de génération intermédiaire. Après 2001 et 2009, la HAS sera-t-elle amenée à reformuler ses recommandations avec de nouveau un infléchissement vers la chirurgie ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrisme aortique, Traitement endovasculaire, Résultats à long terme, Recommandations HAS
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Vol 40 - N° 2
P. 102 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.