Les nouvelles techniques d’imagerie modifient-elles le choix thérapeutique ? - 20/02/15
Résumé |
Le bilan morphologique des anévrismes de l’aorte abdominale doit comporter un angioscanner thoraco-abdomino-pelvien. Ce dernier est désormais l’examen de référence pour prendre la décision dans le choix de la technique opératoire. Il est actuellement possible pour tous les chirurgiens d’effectuer une analyse approfondie du scanner (sizing) avec des outils de traitement d’images adaptés. Cette analyse est la clé du succès du traitement, surtout pour le traitement endovasculaire. Autant les comorbidités, la préparation du malade sont les déterminants des suites opératoires après une chirurgie ouverte, autant le sizing est fondamental pour la réussite du geste technique et la bonne exclusion de l’anévrisme.
Grace aux nouvelles évolutions technologiques, il est aujourd’hui possible de traiter les pathologies aortiques complexes par voie endovasculaire chez des patients fragiles. Des techniques de réalité augmentée permettent de projeter des informations en 3D préopératoires sur l’imagerie fluoroscopique utilisée habituellement (fusion d’images), afin de guider le chirurgien pendant l’intervention permettant de diminuer de façon significative les doses de produit de contraste, de rayon X et aussi la durée (et donc le traumatisme) opératoire. Des techniques de segmentation adaptées aux pathologies et aux patients permettent de travailler sur le scanner peropératoire afin de restituer pendant l’intervention l’information utile et nécessaire au moment voulu. Plusieurs exemples seront présentés, tels que la segmentation du vrai et du faux chenal dans les dissections traitées par endoprothèse et leur restitution sur la fusion d’images, le rehaussement artificiel du scanner chez les patients insuffisants rénaux chroniques permettant la pose d’une endoprothèse sans injection de contraste. Enfin, les projets de recherche concernant la simulation numérique dans le traitement endovasculaire des AAA seront présentés.
La chirurgie vasculaire est en train de bénéficier d’une évolution technologique majeure sur le plan de l’imagerie, permettant d’effectuer des gestes de plus en plus complexes par voie endovasculaire tout en limitant le traumatisme opératoire. Cette évolution est un facteur influençant le choix thérapeutique car elle facilite et sécurise le geste technique mais ne doit pas faire renoncer à la chirurgie ouverte qui reste la meilleure option lorsque les critères anatomiques de faisabilité d’une endoprothèse sont en dehors des recommandations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aorte, Imagerie
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 105 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.