Lymphœdèmes génitaux - 20/02/15
Résumé |
Après traitement des cancers pelviens (col de l’utérus, endomètre, ovaire, prostate, vessie, rectum), les lymphœdèmes peuvent atteindre les organes génitaux. Cette atteinte peut survenir simultanément ou après l’apparition d’un lymphœdème d’un ou des deux membres inférieurs. Mais il peut aussi être le signe révélateur d’une récidive du cancer. La recherche de récidive est faite par le médecin spécialiste qui suit le patient (oncologue, chirurgien, radiothérapeute) sur le plan clinique et avec l’aide de l’imagerie (scanner, IRM, TEP-scan). Les lymphœdèmes des organes génitaux peuvent toucher chez l’homme le scrotum, la verge, le prépuce et chez la femme, les grandes et petites lèvres, avec dans les deux cas une atteinte du pubis voire de l’abdomen. Les signes cliniques comprennent une pesanteur pelvienne, un inconfort et/ou un frottement à la marche, une gêne esthétique et un enfouissement de la verge. Le lymphœdème peut s’accompagner de papillomatose et surtout de vésicules lymphatiques, responsables d’écoulements parfois abondants et invalidants représentant alors une porte d’entrée infectieuse pour les érysipèles. Ils peuvent atteindre les organes génitaux externes et être très douloureux. Le traitement de ces lymphœdèmes n’est pas aussi codifié que celui des membres. Chez l’homme, les bandages peu élastiques peuvent être utiles pour la verge et le scrotum mais leur réalisation est difficile et il existe un risque de blessures. Les drainages lymphatiques, que le patient peut apprendre à faire lui-même, sont utiles pour le lymphœdème du pubis. La compression élastique est possible avec des slips compressifs, des pantys ou des collants avec culotte compressive. Leur tolérance et leur efficacité sont variables. La chirurgie de résection des zones touchées par un opérateur entraîné est la technique idéale pour diminuer le volume. Chez l’homme, la résection peut concerner le scrotum, la verge voire le prépuce et chez la femme, les grandes, petites lèvres et le capuchon du clitoris. Cette chirurgie peu douloureuse, nécessite une brève hospitalisation et n’a pas de complications spécifiques hormis parfois une lymphorrhée postopératoire transitoire. Elle permet de supprimer des vésicules lymphatiques et le tissu lymphœdémateux. En cas de récidive des lésions, elle peut être renouvelée. Chez l’homme, la recherche d’une hydrocèle associée par une échographie est indispensable car elle nécessite un traitement spécifique simultané par un urologue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphœdème, Organes génitaux, Chirurgie
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Vol 40 - N° 2
P. 108-109 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.