La résistance à l’aspirine chez les sujets hospitalisés pour une artériopathie oblitérante des membres inférieurs - 20/02/15
, E. Lorian 1, I. Desormais 1, J. Constans 2, A. Bura Rivière 3, P. Lacroix 1
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.
Connectez-vous pour en bénéficier!
Résumé |
Les traitements antiplaquettaires sont largement prescrits chez les sujets présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). L’efficacité de ces traitements peut être compromise par des phénomènes de résistance. En cas d’AOMI, la prévalence de la résistance à l’aspirine varie entre 5 et 27 % suivant les populations et les méthodes utilisées. L’objectif de ce travail était de préciser la prévalence de la résistance à l’aspirine chez des sujets hospitalisés pour prise en charge d’une AOMI et son impact sur les événements cardio-vasculaires.
Matériels et méthodes |
Les sujets en ischémie critique (IC) inclus dans la base COPART pouvaient être inclus en cas de traitement par aspirine à l’admission. La résistance était évaluée avec le test VerifyNow® (AAZ-LMB, Sogaris 217, 94664 Rungis cedex, France) au seuil de 550 unités de réaction à l’aspirine. Dans un premier temps, le test était réalisé lors du 3e jour d’hospitalisation, puis dans un deuxième temps le jour d’entrée. En cas de résistance, un test de charge avec 160mg d’aspirine était effectué et l’analyse était renouvelée. Le critère principal lors du suivi associait décès, syndrome coronarien aigu, accident vasculaire cérébral, hospitalisation pour poussée d’insuffisance cardiaque et amputation majeure.
Résultats |
Soixante-quatre sujets (68,7 % d’hommes – âge moyen : 72ans) ont été inclus entre mai 2010 et juin 2014. Neuf patients présentaient un premier test positif (14 %). Huit sujets n’ont pas eu de test de confirmation. Parmi les 49 sujets inclus dans un même centre, un seul présentait un test de contrôle positif. Il n’est pas noté de différence entre les deux populations pour le statut diabétique que celui-ci soit équilibré ou non. Lors du suivi, on ne retrouve pas de différence pour le critère principal entre les sujets résistants et non résistants (HR : 0,407, IC 95 %/0,134–1,238).
Conclusion |
La prévalence de la résistance à l’aspirine chez les sujets en IC est de l’ordre de 14 %, mais diminue à 2 % en cas de vérification de l’observance. Sur le long terme, la résistance à l’aspirine n’est pas associée à un sur-risque d’événement cardio-vasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artériopathie oblitérante des membres inférieurs, Aspirine
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 118 - mars 2015 Retour au numéro
Article précédent
- Les syndromes myéloprolifératifs d’expression vasculaire à numération sanguine normale : comment les explorer ? Proposition d’un protocole de recherche
- C. Fourgeaud, U. Michon Pasturel, S. Bonhomme, I. Lazareth, P. Priollet, A. Brignier
- Caractérisation d’un modèle murin du Syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire
- E. Fontaine, J. Faugeroux, C. Beugnon, M.-C. Verpont, H. Nematalla, P. Bruneval, J. Hadchouel, X. Jeunemaître
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.