Évaluation de la prescription d’antithrombotiques en unité de soins de longue durée - 20/02/15
Résumé |
Objectif |
Les unités de soins de longue durée (USLD) présentent une population fragile, où la prévalence des maladies cardio-vasculaires est élevée, et où le risque hémorragique, lié aux polypathologies, à l’insuffisance rénale, ou au risque de chutes, est important. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l’adéquation des prescriptions d’antithrombotiques, dans une USLD, par rapport aux recommandations actuelles. Les objectifs secondaires sont d’évaluer la qualité de la surveillance de ces traitements et, en cas d’inadéquation de la prescription et des recommandations, d’interroger le prescripteur en vue d’identifier des possibilités d’amélioration des prescriptions.
Matériels et méthodes |
Un relevé des données concernant la prescription d’antithrombotiques a été réalisé sur tous les patients présents dans l’USLD du CHU de Rennes, entre le 16 juin et le 23 juin 2014. Ces données ont été comparées aux recommandations actuelles internationales.
Résultats |
Cent seize patients étaient présents en USLD. La moyenne d’âge était de 84 (±8,5) ans. Vingt-trois patients étaient sous anticoagulant, principalement sous anti-vitamine K, pour une fibrillation atriale. Cinquante patients recevaient un antiplaquettaire, principalement de l’aspirine, pour un antécédent d’accident vasculaire cérébral. Sept patients recevaient à la fois un anticoagulant et un antiplaquettaire. Deux prescriptions d’anticoagulant et six prescriptions d’antiplaquettaire n’étaient pas conformes aux recommandations actuelles. Parmi les 50 patients ne recevant ni anticoagulant ni antiplaquettaire, huit avaient une indication à un traitement antithrombotique. Au total 16 prescriptions (14 %) étaient inadéquates et ont été modifiées (arrêt, ajout ou modification de traitement) ; 3 concernaient les anticoagulants et 13 les antiplaquettaires. Tous les patients sous anti-vitamine K bénéficiaient d’un suivi par INR régulier. Plus de deux-tiers des patients passaient la moitié du temps dans la fenêtre thérapeutique d’INR.
Conclusion |
La majorité des prescriptions de l’USLD étaient conformes aux recommandations actuelles. Notre étude a cependant retrouvé plusieurs situations où la confrontation des prescriptions et des recommandations a entraîné une modification du traitement, soulignant l’intérêt de la démarche. Si la gestion des anticoagulants semble bien maîtrisée, notre étude montre que les situations qui ont conduit à une modification des prescriptions concernent, avant tout, les antiplaquettaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antithrombotiques, Gériatrie
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 131 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.