Physiopathologie des infarctus cérébraux liés à la consommation de cannabis - 20/02/15
Résumé |
Le cannabis est la drogue la plus fréquemment consommée dans le monde et son usage peut se compliquer de pathologies cardiaques (infarctus du myocarde, troubles du rythme), vasculaires périphériques (artérite périphérique) ou neuro-vasculaires (accident vasculaire cérébral). Il existe un lien temporel entre la survenue d’un accident vasculaire cérébral et la consommation de cannabis puisque les cas décrits dans la littérature rapportent que l’événement neurovasculaire survient pendant ou juste après la consommation de cette drogue. Nous avons pu montrer qu’une vasoconstriction cérébrale réversible pouvait être le mécanisme physio-pathologique à l’origine d’un infarctus cérébral chez le jeune patient consommateur de résine de cannabis. De plus, le tétra-hydrocannabinol (THC), qui est le composant psychoactif majeur du cannabis, peut induire expérimentalement une dysfonction mitochondriale et une augmentation de la production de radicaux libres par les mitochondries cérébrales de rat. Ces deux mécanismes sont connus pour être impliqués lors d’un infarctus cérébral chez l’homme, ce qui suggère que le THC puisse être à l’origine d’une vulnérabilité cérébrale à la survenue d’un infarctus cérébral. À l’heure où la légalisation de la consommation de cannabis est d’actualité, les médecins devraient informer les consommateurs de cannabis des risques de survenue d’accident vasculaire cérébral pouvant entraîner des séquelles graves.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cannabis, Infarctus cérébral
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Vol 40 - N° 2
P. 74 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.