Risque de récidive d’ulcères veineux - 20/02/15
Résumé |
Les ulcères veineux mettent du temps à cicatriser, le taux de cicatrisation à six mois est estimé à 65 % et le taux de récidives est élevé : de 21 % à un an à 50 % à cinq ans, avec des chiffres encore plus élevés pour les ulcères difficiles à faire cicatriser (évoluant depuis plus de six mois et mesurant plus de 10 cm2). Le premier facteur de récidive tient au type de maladie veineuse : la présence d’un reflux profond multiplie par deux le taux de récidive. La compression est le seul traitement du reflux veineux profond. La non-compliance à la compression est synonyme de récidive chiffrée à 100 % à trois ans. Même une compression faible (classe I), si elle est bien portée, diminue le risque de récidive. En cas de reflux dans les veines superficielles, le traitement chirurgical du reflux, même s’il existe un reflux veineux profond associé, diminue le taux de récidives à un an et à trois ans (étude ESCHAR). L’ankylose de cheville, qu’elle soit d’origine orthopédique ou surtout la conséquence de la maladie veineuse par le biais de la lipodermatosclérose, expose à la récidive. La kinésithérapie mériterait d’être prescrite largement. La recherche régulière d’une artériopathie, chez ces patients dont l’ulcère a été étiqueté initialement d’origine veineuse, est justifiée par le temps qui passe. L’apparition d’une artériopathie est un des facteurs de récidive, la revascularisation est discutée si l’artériopathie est hémodynamique et si elle rend difficile le port de la compression. L’état de la peau, les squames, les croûtes et l’eczéma sont souvent à l’origine des récidives. Ces patients ont des peaux sensibilisées avec des taux d’allergie aux différents topiques appliqués chiffrés à 85 %. Il faut être prudent quant aux topiques utilisés. Des facteurs généraux doivent être identifiés (dénutrition, déficits vitaminiques, cardiopathies) et si possible prévenus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ulcère de jambe, Récidive
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Vol 40 - N° 2
P. 81 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.