Quand évoquer la maladie de Takayasu en écho-Doppler ? Apport des autres techniques d’imagerie - 20/02/15
Résumé |
La maladie de Takayasu est une aortite inflammatoire s’étendant des troncs supra-aortiques aux artères iliaques en passant par les artères rénales et mésentériques. Le diagnostic en écho-Doppler peut donc être évoqué devant la localisation des lésions artérielles mais aussi leurs caractéristiques échographiques et le terrain.
Terrain |
Classiquement cette aortite affecte les femmes (5/1 homme), dans leur trentaine. Le diagnostic au-delà de 40ans n’est pas exclu, mais rare, et fait discuter les diagnostics différentiels. L’examen clinique recherche des pouls abolis, des souffles artériels, une HTA, une anisotension, une régurgitation aortique.
Sites artériels atteints |
Le territoire de cette aortite est l’aorte et ses branches. Plus pathognomoniques, notamment à cet âge, sont les atteintes artérielles : axillo-sous-clavière, post-vertébrale, carotide primitive, coarctation aortique, rénale (à différencier de la dysplasie fibromusculaire), iliaque. L’échocardiographie peut révéler une valvulopathie, une dyskinésie sur atteinte coronaire, plus rarement une myocardite. Enfin, les artères pulmonaires peuvent être atteintes, responsables de douleurs thoraciques.
Sémiologie échographique |
Le signe du halo signe la présence d’un épaississement circonférentiel homogène de la paroi artérielle. Une sténose longue et tubulaire y est souvent associée. L’utilisation des produits de contraste échographiques n’est pas de pratique courante, mais une diminution sous corticothérapie du rehaussement de la paroi artérielle alors même que son épaisseur restait constante a été rapportée. L’écho-Doppler décrit le degré de sténose, les oblitérations, la taille des anévrysmes secondaires à cette aortite inflammatoire.
Autres techniques d’imagerie |
Angio-scanner et angio-IRM fournissent des images angiographiques fiables et visualisent l’aorte thoracique et les artères pulmonaires non accessibles en échographie. La prise du produit de contraste de l’épaississement pariétal est en faveur d’une activité de la maladie. La tomographie par émission de positrons est souvent réalisée pour asseoir le diagnostic de vascularite et dans le suivi de la maladie. Toutefois, l’activité de la maladie n’est pas toujours corrélée à la fixation scintigraphique. Enfin, l’artériographie est réservée au geste thérapeutique d’angioplastie.
Conclusion |
L’écho-Doppler vasculaire présente les avantages d’être une technique non invasive et non irradiante utile au diagnostic et dans le suivi de la maladie de Takayasu.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artérite de Takayasu, Échographie-Doppler vasculaire
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 87 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.