Influence de l’obésité sur les résultats de la stimulation bilatérale du noyau sous thalamique dans la maladie de Parkinson - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Les facteurs prédictifs d’efficacité de la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique dans la maladie de Parkinson sont bien établis. Ce traitement chirurgical s’accompagne d’une prise de poids significative.
Objectifs |
Cependant, aucune étude ne s’est intéressée aux conséquences d’un excès de poids préopératoire sur les résultats moteurs et cognitifs de la stimulation du noyau sous thalamique.
Méthodes |
Dans cette étude rétrospective, nous avons comparé les résultats de la stimulation cérébrale profonde chez 36 patients parkinsoniens avec un excès de poids préopératoire (IMC>25) et 36 patients avec un IMC normal (18<IMC<25) appariés sur le sexe, l’âge, la durée d’évolution et la sévérité de la maladie. Nous avons ensuite analysé un sous groupe de 12 patients obèses (IMC>30).
Résultats |
Les patients avec un excès de poids préopératoire sont significativement améliorés par la stimulation du NST sur le plan moteur UPDRS III (p<0,05) de manière comparable avec le groupe IMC normal. L’effet est modeste sur le sous score axial dans le sous-groupe des patients obèses (22 %, p>0,05) en conditions on stim/off traitement. Le score à l’échelle de la Mattis est altéré dans le groupe en excès de poids et de façon plus importante dans le sous groupe des obèses, comparativement au groupe IMC normal (p<0,05).
Discussion |
La dégradation rapide des performances cognitives et la non-amélioration du score axial dans le groupe des patients obèses ne semblent pas attribuables à une évolution de la pathologie dégénérative ou à un effet direct de la stimulation cérébrale profonde. En revanche, nous supposons que des lésions combinées consécutives à l’implantation des électrodes et à des lésions vasculaires chroniques occultes pourraient expliquer cette évolution clinique.
Conclusion |
L’obésité préopératoire pourrait apparaître comme facteur prédictif d’un effet délétère de la stimulation du NST sur les signes axiaux et sur les fonctions cognitives dans la maladie de Parkinson.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Obésité, Maladie de Parkinson, Stimulation cérébrale profonde
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A10 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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