Encéphalopathie de Gayet-Wernicke accompagnée de symptômes visuels et psychiatriques - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
La carence en vitamine B1 est une urgence neurologique. Elle peut être responsable de lésions cérébrales irréversibles. Rare, elle se rencontre classiquement chez les patients alcooliques ou dénutris.
Observation |
Une patiente de 30ans, enceinte de 14 SA est hospitalisée pour troubles visuels bilatéraux et troubles de la mémoire accompagnés de propos délirants. Elle présente depuis le début de sa grossesse des vomissements incoercibles avec perte de poids de 20kg. La patiente avait présenté 48heures auparavant un flou visuel de début brutal avec au fond d’œil des hémorragies pré papillaires bilatérales et une rétinopathie d’allure hypertensive. Par la suite, apparition de troubles de la mémoire récente, obnubilation, désorientation temporo-spatiale, propos incohérents et des troubles psychiatriques avec contact étrange et délire non systématisé avec hallucinations visuelles et auditives à thématique de mysticisme. L’IRM cérébrale met en évidence des hypersignaux Flair bithalamiques et en périphérie de l’aqueduc avec un aspect floconneux des thalami et baisse du coefficient de diffusion. La ponction lombaire est normale. Le bilan biologique retrouve une hypokaliémie à 3,2mmol/L, une hypo-albuminémie à 28g/L, des folates à 6,5 nmol/L et une vitamine B1 indosable. Le diagnostic d’encéphalopathie de Gayet-Wernicke est posé et la patiente traité par Vitaminothérapie intra veineuse. Les symptômes visuels et cognitifs s’améliorent rapidement.
Discussion |
L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke est décrite classiquement sous la triade syndrome confusionnel, troubles oculomoteurs et syndrome cérébelleux. La singularité de notre présentation tient à la présentation initiale ophtalmologique, secondaire à une atteinte rétinienne carentielle, et à la prédominance du syndrome délirant ayant nécessité l’utilisation de neuroleptiques. Peu de données son disponibles quant au développement cérébral du foetus.
Conclusion |
Il faut savoir évoquer une carence en vitamine B1 devant des symptômes neurologiques accompagnés de troubles visuels ou psychiatriques, chez un patient présentant un contexte de dénutrition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carence en vitamine B1, Névrite optique carentielle, Délire organique
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A109 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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