Encéphalite limbique à anticorps anti-Lgi1 - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Dans les syndromes paranéoplasiques, ont été récemment identifiés des auto-anticorps anciennement décrits comme associés au complexe VGKC qui sont en fait liés aux protéines CASPR2 et Leucine Rich Glioma Inactivated 1 (Lgi1).
Observation |
Nous présentons le cas d’un patient de 62ans ayant une encéphalite limbique liée à la présence d’anticorps membranaires anti-Lgi1. Initialement, le tableau clinique est caractérisé par des mouvements anormaux du membre supérieur gauche associés à une hyponatrémie persistante. Secondairement apparurent des troubles du comportement avec un ralentissement idéomoteur et une anxiété majeure, de la mémoire et une désorientation temporo-spatiale. L’IRM cérébrale retrouvait des lésions symétriques en hypersignal FLAIR des deux hippocampes prenant le contraste. La ponction lombaire et les EEG répétés étaient normaux. La recherche initiale des anticorps anti-onconeuronaux dans le LCR s’est révélée négative ainsi qu’un bilan tumoral exhaustif (scanner thoraco-abdomino-pelvien, TEP scan, échographie testiculaire…). Devant la présentation évocatrice, une recherche spécifique des anticorps anti-Lgi1 dans le sang a été réalisée et est revenue positive. Le patient a bénéficié d’une corticothérapie orale et de cures d’immunoglobulines IV. Devant l’absence d’amélioration clinique avec la survenue d’un état délirant et un début d’atrophie hippocampique à lIRM, un traitement par cyclophophosphamide a été proposé.
Discussion |
Sont décrits 3 groupes de patients atteints de syndrome à anticorps anti-Lgi1 : dystonie brachiofaciale pure, dystonie associée à une encéphalite limbique et encéphalite limbique pure. Une tumeur est retrouvée chez moins de 10 % des sujets. L’évolution est favorable dans la majorité des cas, mais un recours au cyclophosphamide et au rituximab est parfois nécessaire.
Conclusion |
Nous insistons sur l’intérêt de l’imagerie précoce par IRM et le contrôle des anticorps anti-Lgi1 à rechercher spécifiquement devant une présentation clinique évocatrice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps anti-Lgi1, Encéphalite limbique, Paranéoplasique
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A123 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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