Étude de l’association entre les troubles du sommeil et la charge amyloïde cérébrale chez les sujets sains - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
La maladie d’Alzheimer (MA) est une maladie dégénérative dont l’anatomopathologie révèle l’existence de plaques amyloïdes. Leur formation pourrait être exacerbée par des troubles du sommeil aux stades précoces de la maladie.
Objectifs |
Ce travail vise à étudier les liens entre les paramètres subjectifs du sommeil et l’imagerie cérébrale incluant la mesure de la charge amyloïde, du métabolisme et de l’atrophie cérébrale chez des sujets sains.
Méthodes |
Cinquante et un sujets sains de 41 à 84ans (âge moyen, 64ans) ont répondu à un questionnaire de sommeil dérivé du Pittsburgh Sleep Quality Index mesurant la durée de sommeil, les difficultés d’endormissement estimées par la latence de sommeil, le nombre de réveils nocturnes, la régularité du cycle veille-sommeil et la qualité subjective du sommeil sur les 5 dernières années. La charge amyloïde, le métabolisme et le volume de substance grise étaient mesurés respectivement par TEP-AV45, TEP-FDG et IRM anatomique.
Résultats |
Les données mettent en évidence une corrélation positive significative entre la latence d’endormissement et la charge amyloïde dans les régions frontales. Cette corrélation persiste après ajustement sur l’âge, le statut ApoE4, les scores d’anxiété et de dépression (p<0,001 non corrigé, k>40). La latence d’endormissement n’est en revanche pas corrélée au métabolisme ou au volume cérébral. De même, le nombre de réveils, la régularité, la qualité et la durée de sommeil ne sont pas corrélés aux données d’imagerie.
Discussion |
Les troubles du sommeil, estimés par un allongement de la latence d’endormissement, augmenteraient la charge amyloïde dans des régions précocement affectées par les dépôts amyloïdes. Ces résultats rejoignent ceux d’une précédente étude qui avait montré qu’une diminution de la durée de sommeil était associée à une augmentation de la charge amyloïde au niveau du précunéus mais restent à confirmer par des mesures objectives du sommeil.
Conclusion |
Chez les sujets sains, un allongement de la latence d’endormissement augmenterait la charge amyloïde cérébrale. La prise en charge des troubles du sommeil pourrait ainsi constituer un moyen de prévention de la MA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sommeil, Amyloïde, Alzheimer
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A171 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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