Au cours de ces 30 dernières années, les stratégies thérapeutiques agissant sur l’immunité ont suivi dans la sclérose en plaques des évolutions importantes qui donnent aujourd’hui l’espoir d’un meilleur contrôle de la maladie : (i) dans les années 1980, les premiers résultats des essais randomisés utilisant l’Imurel et l’Endoxan ont jeté un doute profond sur la pertinence d’utiliser pour cette maladie des traitements immunosuppresseurs ; (ii) l’expérience thérapeutique unique de l’interféron béta à tous les stades de la maladie (stade « CIS », stade rémittent, stade secondairement progressif) démontre qu’un même produit peut passer d’une efficacité franche (CIS), à une efficacité modérée (F. Rémittente pure), à une efficacité incertaine (F. Secondairement progressive). D’autres arguments tirés d’études épidémiologiques, en IRM, anatomo-pathologiques, immunologiques donnent force au concept de l’efficacité d’un traitement précoce dès le diagnostic assuré (critère de Mc Donald 2010) ; (iii) l’arsenal thérapeutique s’est enrichi fortement au cours de ces 5 dernières années et environ 10 molécules différentes sont aujourd’hui approuvées dans l’indication forme rémittente de SEP. Elles offrent l’opportunité pour les années à venir d’évoluer vers une médecine personnalisée à la recherche pour chacun du médicament dont il est répondeur pour contrôler l’accumulation de lésions focales au sein du SNC. La surveillance clinique et IRM sous traitement, en particulier dans les 12 mois suivant l’installation d’un traitement immunomodulateur, ont démontré leur capacité à prédire le risque de handicap futur. Pour sa mise en pratique par les neurologues traitants, les outils de surveillance doivent être ajustés, en particulier la surveillance IRM. C’est le sens de la démarche de l’OFSEP en collaboration étroite avec la Société française de radiologie.