Douleurs et Parkinson - 13/03/15
Résumé |
La douleur constitue une plainte fréquente dans la maladie de Parkinson et des études épidémiologiques récentes ont rapporté qu’environ deux tiers des parkinsoniens présentaient des douleurs chroniques.
Il existe deux grands types de douleurs dans la maladie de Parkinson. Des douleurs nociceptives qui sont directement liées aux symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Elles regroupent les crampes musculaires, la raideur douloureuse siégeant avec prédilection dans le cou, les muscles paravertébraux ou les mollets et les douleurs péri-articulaires notamment au niveau des épaules. Des douleurs neuropathiques ne résultent pas directement des symptômes moteurs mais qui sont liées à une altération des mécanismes de transmission et d’intégration de la douleur, secondaire aux lésions cérébrales de la maladie de Parkinson. Il s agit de picotements, engourdissements, brûlures, vibrations, douleurs lancinantes et elles touchent préférentiellement le membre le plus affecté par la maladie.
Sur le plan physiopathologique, il existe une altération de la perception douloureuse chez les parkinsoniens. En effet, les seuils douloureux subjectifs et objectifs sont abaissés chez les parkinsoniens. Ces seuils douloureux sont plus abaissés chez les parkinsoniens douloureux et préférentiellement du côté le plus atteint par la maladie.
Par ailleurs, lorsque l’on administre de la l-Dopa, celle-ci modifie ces seuils en les élevant voire en les normalisant. Des études d’imagerie cérébrale ont montré qu’il existait une activation anormale de plusieurs aires cérébrales impliquées dans la nociception chez les parkinsoniens et que l’administration de l-Dopa diminuait l’activité de ces aires cérébrales. Chez le parkinsonien douloureux, il existait une activation cérébrale plus marquée au niveau des aires impliquées dans la composante émotionnelle et affective de la douleur.
Le traitement des douleurs Parkinsoniennes est mal évalué. L’augmentation des doses de l-Dopa et/ou le recours à certains antidépresseurs ou antiépileptiques peuvent s’avérer efficace.
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Vol 171 - N° S1
P. A206 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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