Caractérisée par une affection neurologique, l’épilepsie est causée par une hyperactivité cérébrale, dysfonctionnement qui provoque des décharges électriques dans le cerveau. Ce dysfonctionnement se présente sous forme de crises entraînant des convulsions ou une perte de conscience accompagnée parfois d’hallucinations (visuelles, auditives).

Nous proposons le cas d’une jeune fille épileptique, S, âgée de 18ans consultant pour un bilan de langage et troubles cognitifs (troubles de compréhension) se majorant d’années en années malgré un traitement adapté.

Le bilan de langage puis neuropsychologique réalisés dans le cadre de son hospitalisation ont révélé une aphasie optique. À l’issue de ces deux bilans, les examens complémentaires demandés et réalisés ont permis de mettre en évidence une dysplasie temporo pariétale, lésion cérébrale non décelée jusqu’alors bien qu’il s’agisse de sa 3^e IRM confirmant alors la symptomatologie.

L’intérêt de ce cas réside dans la rareté du diagnostic, le mode de présentation et les implications pronostiques particulières. C’est pourquoi, avant d’entreprendre une rééducation, chaque thérapeute doit-il procéder à une analyse détaillée des perturbations et des capacités préservées du patient afin de vérifier la pertinence de son intervention et le choix des méthodes de traitement qui en découle.

Nous avons eu la surprise de découvrir une lésion sur cette dernière IRM, demandée par l’orthophoniste bien qu’il s’agisse de sa troisième, ce qui confirme bien qu’il ne faut pas hésiter à répéter des IRM chez des adolescents dont celles faites dans la petite enfance ont été interprétées comme normales du fait d’une mauvaise lisibilité au stade précoce.