Déterminants lésionnels des troubles des tests de fluence verbale post accident vasculaire cérébral selon la méthode « voxel-based lesion-symptom mapping (VLSM) ». L’étude GRECog-Vasc - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Les troubles du langage surviennent chez 25 à 30 % des patients présentant un AVC. Leur principal déterminant est la localisation de l’AVC, établi par des études de corrélations anatomo-cliniques comme la méthode VLSM.
Objectifs |
L’objectif de notre étude était de définir les localisations lésionnelles associées à l’émergence d’un déficit de fluence verbale post-AVC en contrôlant les capacités d’expression orale qui contribuent à leurs performances.
Méthodes |
La population étudiée était la cohorte de l’étude GRECog-Vasc. Des tests de dénomination et de fluence verbale ont été réalisés à 6 mois post-AVC. Les IRM cérébrales étaient normalisées. Les tests de fluence verbale littérale (P, V, R) et catégorielle « animaux » étaient réalisés. La dénomination était évaluée par le Boston Naming Test Abrégé (BNTa). Une analyse de corrélation entre les performances aux tests de fluence et l’analyse visuelle des IRM cérébrales étaient réalisées selon la méthode VLSM.
Résultats |
Deux cent cinquante-cinq patients et 670 témoins ont été inclus. Ce travail a montré que le BNTa était déficitaire chez 36 % des patients, le test de fluence catégorielle chez 26,7 % et le test de fluence littérale chez 30,5 %. Ces déficits étaient liés à des localisations lésionnelles déterminées pour le BNTa dans la région frontale inférieure (FI), putaminale, insulaire et dans la substance blanche profonde gauches. Pour les fluences « animaux », cela concernait la région FI, insulaire et rolandique gauches et la région putaminale droite.
Discussion |
Cette étude conforte l’idée qu’il est difficile d’imputer aux seules régions temporales et frontales les performances aux tests de fluence verbale catégorielle et littérale. Il n’y a pas d’autres études à notre connaissance ayant pu mettre en évidence de corrélation anatomo-clinique entre le putamen droit et les performances aux tests de fluence “animaux”, suggérant un rôle des structures sous-corticales droites dans la génération des fluences.
Conclusion |
Notre étude conforte la corrélation entre la région FI gauche et les performances aux tests de dénomination et de fluence catégorielle et l’idée que le lobe frontal participe aux stratégies de recherche lexico-sémantiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fluence verbale, Troubles cognitifs vasculaires, Déterminants lésionnels
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A25 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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