Syndrome des pointes-ondes continues du sommeil et autisme : à propos d’un cas - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Le syndrome des pointes-ondes continues du sommeil (POCS) représente une forme rare d’épilepsie qui peut se manifester par des troubles neurocognitifs et/ou psychiatriques. Les troubles autistiques sont fréquemment associés.
Observation |
Un garçon de 5ans, issu d’un mariage consanguin lointain né à terme par césarienne sans notion de souffrance néonatale, a présenté, à l’âge de 18 mois, une épilepsie focale à sémiologie centrale confirmée par un électroencéphalogramme (EEG) de veille et de sommeil. Il a été mis sous valproate de sodium (Dépakine®). Le bilan neuropsychologique a permit d’établir le diagnostic d’autisme typique (CIM10). Dans le cadre du bilan du retard du langage et des troubles du comportement, un EEG de sommeil réalisé à l’âge de 3ans et demi, a objectivé un pattern de POCS. L’évolution électrique a été initialement favorable sous valproate de sodium (Dépakine®) et Clobazam (Urbanyl®) avec disparitions des anomalies à l’EEG de sommeil pratiqué après un mois et demi de traitement. L’évolution a ensuite été marquée par la réapparition du pattern de POCS aux EEG ultérieurs ayant nécessité l’association aux traitements antérieurs d’éthosuximide (Zarontin®). L’évolution électroclinique a été partiellement favorable grâce à un traitement multidisciplinaire (médicamenteux, rééducation orthophonique et psychomotricité)
Discussion |
L’association autisme et POCS peut être méconnue ; les POCS ne se manifestant que par une aggravation des troubles neurocognitifs. Nous attirons l’attention sur cette entité clinique, afin de pouvoir la traiter efficacement. L’EEG de sommeil est indispensable pour une meilleure prise en charge. La disparition du pattern de POCS sous traitement s’accompagne habituellement d’une amélioration neuropsychologique significative bien que partielle.
Conclusion |
Cette observation d’un enfant présentant des troubles du comportement et du langage, révélant un POCS, souligne l’intérêt dans ces situations cliniques fréquentes de pratiquer un EEG de sommeil.
Informations complémentaires |
Pas de financement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Autisme, Électroencéphalogramme, Épilepsie
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A27 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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