Prendre soin des patients atteints d’une maladie chronique telle que la maladie de Parkinson idiopathique (MPI) peut impliquer un effort physique et psychologique important.

Déterminer le degré de retentissement de la MPI sur la qualité de vie des aidants et élucider les facteurs associés à une altération de cette qualité de vie.

Étude transversale incluant des aidants des sujets parkinsoniens suivis au service de neurologie CHU Sahloul de Sousse. Les aidants ayant une autre pathologie handicapante ou des troubles cognitifs sévères ont été éliminés. Pour chaque patient, le score de Hoehn et Yahr et l’UPDRSIII ont été calculés. Les scores de Burden (Zarit) et le sore de SQLC (quality of life of caregivers) et l’échelle de Dépression de Hamilton ont été évalués chez les aidants.

Parmi les 50 aidants recrutés, 71,42 % correspondaient à la descendance et 14,28 % au conjoint. La moyenne d’âge était 30ans. Nous avons conclu à un niveau moyen de fardeau chez 67,85 % des aidants, une qualité de vie sévèrement altérée chez 52,9 % et une dépression sévère chez 20,25 %. Le sexe féminin, une durée d’évolution de la maladie de plus de 5ans et la gravité de la maladie étaient associés à un niveau élevé de fardeau.

La recherche des facteurs déterminants dans la qualité de vie des aidants des patients parkinsoniens est impérative. En concordance avec la littérature, le sexe féminin, l’âge avancé du patient, le stade évolué étaient liés à un niveau de fardeau élevé. La particularité de notre étude est le fait que la majorité des aidants étaient non pas le conjoint, mais les enfants (descendance).

Traiter un malade parkinsonien nécessite en plus d’un bon traitement pharmacologique un aidant sain. L’identification des déterminants de la qualité de vie des aidants améliore la prise en charge globale.