Effet de la latéralité des troubles moteurs sur les troubles du contrôle des impulsions dans la maladie de Parkinson idiopathique - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
L’asymétrie est une des caractéristiques pathognomoniques de la maladie de Parkinson idiopathique (MPI) qui se retrouve au niveau moteur, cognitif et émotionnel. Les troubles du contrôle des impulsions (TCI) sont fréquents.
Objectifs |
L’effet de la latéralité des troubles moteurs sur l’expression des TCI dans la MPI n’a jamais été étudié. Nous postulons des manifestations différentes en fonction du côté de début des troubles moteurs.
Méthodes |
Vingt patients présentant une MPI non-opérée ont été recrutés. Deux patients de latéralité manuelle gauche ont été exclus. Les patients ont été répartis en 2 groupes selon le côté de début des troubles moteurs (6 débuts droits vs 12 débuts gauches). L’Échelle Comportementale de la Maladie de Parkinson (ECMP ; Ardouin, 2009) évaluant la présence de TCI a été administrée. Un score composite (SC) additionnant les performances aux questions portant sur les comportements hyper-dopaminergiques a été analysé.
Résultats |
Les deux groupes ne différent pas en termes d’âge, de niveau socio-éducatif ou de score à la Mattis. En revanche, il existe une différence de sex-ratio avec une proportion de femmes plus élevée dans le groupe à début droit (66 % vs 28,5 %). Les patients présentant une MPI à début droit présentent un SC significativement supérieur (p<0,05) ; l’hyperactivité nocturne, la créativité et les troubles alimentaires y étant nettement plus marqués. Les symptômes dépressifs sont plus importants dans le groupe à début gauche.
Discussion |
Notre étude montre que l’asymétrie des troubles moteurs influence l’expression des TCI dans la MPI. Ces résultats rejoignent les travaux en faveur d’une spécialisation hémisphérique du circuit de la récompense (Palminteri et al., 2013) et suggèrent une implication plus marquée de l’hémisphère droit pour certains comportements dits hyper-dopaminergiques tels que l’hyperactivité nocturnes, la créativité et les troubles alimentaires.
Conclusion |
Les TCI sont plus marqués et plus fréquents chez les patients dont la MPI a débuté à droite. L’attitude thérapeutique et notamment l’introduction d’agonistes dopaminergiques chez ces patients demande à être réfléchie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Latéralité, Comportement, Troubles du contrôle des impulsions
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A9 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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