L’oncologie médicale, dont le DES a été créé en France en 1984, s’est construite sur le maniement des chimiothérapies anticancéreuses et la pratique de la pluridisciplinarité. L’impulsion politique du Plan cancer 2009-2013a contribué dès 2011au développement et à la généralisation de son enseignement. Ces bouleversements récents expliquent le manque d’informations dont nous disposons sur la socialisation des jeunes oncologues médicaux à leur discipline. Afin de combler cette lacune, une enquête exploratoire qualitative a été réalisée par entretiens compréhensifs auprès de dix internes d’oncologie. Elle a permis de révéler l’importance de la relation médecin-malade et de la recherche clinique dans le choix de cette spécialité. Elle a également mis à jour la grande part de l’autonomisation dans les processus d’apprentissage. Par ailleurs, bien que la prise en charge globale apparaisse souvent dans le discours des internes, la représentation qu’ils en ont se résume à l’intervention successive des professionnels de santé. L’absence de formation spécifique sur ce concept, pourtant au cœur des problématiques en oncologie, semble ainsi manquer à leur vision de la coordination des soins. Enfin, le manque de formation des internes aux activités de consultation semble être un facteur important dans la difficulté de se projeter dans une activité libérale.

Medical oncology, which post-graduate diploma was established in France in 1984, was built on the practice of anticancer chemotherapy and interdisciplinarity. The political impetus of the Cancer Plan 2009-2013had helped develop and generalize its learning since 2011. These recent changes explain the lack of information we have on the socialization of young medical oncologists in their discipline. To fill this gap, a qualitative exploratory study was conducted by comprehensive interviews with ten young medical oncologists. It revealed the importance of the physician patient relationship and clinical research in choosing this specialty. It also updated the large part of empowerment in the learning process. Furthermore, although the overall management often appears in the discourse of young oncologists, representation they have boils down to successive intervention of health professionals. The lack of specific training on this main concept in oncology appears to be missing in their vision of health coordination. Finally, the lack of training of consultation activities seems to be an important factor in the difficulty of projecting a private practice.