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Être sa dépouille (ou ne pas l’être). Hypothèse philosophique sur le refus au don d’organes - 18/03/15

Doi : 10.1016/j.etiqe.2014.09.003 
B. Morizot a, b,
a Laboratoire CEPERC–UMR 7304, 29, avenue Robert-Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex 1, France 
b Licence sciences et humanités, université Aix-Marseille, 3, place Victor-Hugo, 13331 Marseille cedex 3, France 

Auteur correspondant. 19, rue Coutellerie, 13002 Marseille, France.

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Résumé

On entend poser ici le problème du refus au prélèvement d’organes en contexte français. Ce taux de refus demeure élevé (33,8 % en 2012), et ce malgré les campagnes de sensibilisation au don d’organes. Comment une approche philosophique pourrait-elle éclairer ce phénomène ? Nous faisons l’hypothèse qu’une enquête conceptuelle approfondie, portant sur la mort et ses représentations, permettrait de révéler une raison significative de ces refus, et d’en déduire des solutions pratiques visant à en diminuer le nombre. La méthode utilisée consiste à croiser : (1) une enquête de terrain auprès des infirmiers coordinateurs de prélèvement, quotidiennement confrontés aux refus des proches des défunts ; (2) avec une enquête philosophique portant sur la représentation duale de la mort, distinguée en fonction de la perspective du sujet qui la pense. L’hypothèse est que « mon » rapport à ma dépouille diffère absolument de « mon » rapport à la dépouille d’un proche : leur contenu et leur valence sont inversés. Cette différence discrète et subjective aurait des répercussions objectives et concrètes sur le protocole de ravitaillement en organes en vue de la transplantation. C’est par le biais d’une expérimentation philosophique sur soi, que le lecteur sera convié à comprendre, de l’intérieur, un motif du refus au don d’organes, pour saisir dans le même mouvement sur quel point il est raisonnable et compréhensible ; et sur quel point il mérite d’être transformé par l’information et l’explication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

This article addresses the problem of family refusal for organ donation in France. The rate of refusal is still high (33.8% in 2012) despite the awareness campaigns for organ donation. How a philosophical approach can enable us to better understand this phenomenon? We make the hypothesis that an in-depth conceptual investigation about death and its representations would help reveal one of the main reasons for refusal and then infer from it practical solutions to reduce the rate of refusal. Our method consists in combining: (1) a field research conducted with nurses in charge of the organs removal who are confronted daily to the family refusals; (2) a philosophical investigation about the dual representation of death depending on the position of the subject in the situation. We assume that the representation I have of my corpse is radically different from the representation I have of the corpse of a family member or a friend: their content and valence are reversed. This discreet and subjective distinction would supposedly have some objective and concrete effects on the way organs are collected for transplantation. It is through a self-philosophical experimentation that the reader is invited to internally discover one of the causes of refusal for organ donation, understand why it is a reasonable and comprehensible one, and realize to what extent it needs to be transformed by information and explanation.

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Mots clés : Éthique, Philosophie, Mort, Greffe, Refus

Keywords : Ethics, Philosophy, Death, Transplant, Family refusal


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Vol 12 - N° 1

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