Historique de la leucémie myéloïde chronique : un paradigme de traitement du cancer - 19/03/15
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Résumé |
En deux siècles, les avancées de la médecine et de la recherche médicale ont permis de comprendre les mécanismes physiopathologiques de la leucémie myéloïde chronique (LMC). Cette hémopathie maligne est ainsi devenue un modèle essentiel de cancérogenèse dans lequel une lésion moléculaire unique, à l’origine de la prolifération cellulaire, a été identifiée. L’anomalie chromosomique correspondante fut d’abord mise en évidence par Nowell et Hungerford en 1960, puis la translocation réciproque t(9;22)(q34;q11) caractérisant le chromosome Philadelphie, et retrouvée dans les cellules leucémiques, fut identifiée par Rowley en 1973. À la fin du xxe siècle, l’apport de la biologie moléculaire fut déterminant pour cette pathologie en révélant l’existence du gène hybride BCR-ABL1, responsable de la traduction d’une protéine aberrante à forte activité tyrosine kinase. Cette protéine kinase dérégule les voies de signalisation contrôlant le cycle cellulaire normal des cellules hématopoïétiques primitives et leur survie et se trouve ainsi à l’origine de la LMC. Il « suffisait » alors de mettre au point un traitement ciblé adapté à cette lésion moléculaire. Les inhibiteurs de tyrosine kinase, par leur action inhibitrice très spécifique de BCR-ABL1, ont révolutionné la prise en charge de la maladie, permettant d’obtenir des taux de réponses hématologique, cytogénétique et moléculaire jamais observés, et ont amélioré remarquablement la survie en autorisant dans bien des cas une vie quasiment normale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
During two centuries, advances in medicine and medical research have helped to understand the pathophysiology of chronic myelogenous leukemia (CML). This hematologic malignancy is a unique model of oncogenesis where a single molecular hit, causing cell proliferation and survival, was identified. The chromosomal abnormality first highlighted by P. Nowell and D. Hungerford in 1960, and characterized as the reciprocal translocation t(9;22)(q34;q11), the Philadelphia chromosome, discovered in leukemic cells, by J. Rowley in 1973. At the end of the 20th century, the contribution of molecular biology techniques was crucial by the discovery of the BCR-ABL1 hybrid oncogene derived from the t(9;22), responsible for the translation of an aberrant protein tyrosine kinase. This BCR-ABL1 kinase deregulates signaling pathways that control normal cell cycle and survival in primitive hematopoietic cells and is thus responsible for malignant cell accumulation observed in CML. It was then only necessary to develop a targeted treatment adapted to this molecular hit. Recently, tyrosine kinase inhibitors, by their specific inhibitory activity of BCR-ABL, have revolutionized the treatment of CML, allowing rates of haematological, cytogenetic and molecular responses never seen to date, and has significantly improved the overall survival and the quality of life of patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : LMC, JH Bennett, R Virchow, interféron, allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, inhibiteurs de tyrosine kinase
Key words : CML, JH Bennett, R Virchow, interferon, allogeneic stem cell transplantation, tyrosine kinase inhibitors
Plan
Vol 101 - N° 1
P. 56-67 - janvier 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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