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Place actuelle de l’irradiation prophylactique cérébrale - 23/03/15

Doi : 10.1684/bdc.2012.1678 
Cécile Le Péchoux , Hweej Al Mohkles, Frédéric Dhermain
 Institut Gustave-Roussy, département de radiothérapie, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France 

*Tirés à part

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Résumé

L’irradiation prophylactique cérébrale (IPC) a surtout une place dans la prise en charge des carcinomes bronchopulmonaires et, plus particulièrement, les carcinomes à petites cellules (CPC). Des progrès sensibles ont pu être observés dans le traitement des carcinomes bronchopulmonaires ces dernières années grâce à une meilleure sélection des patients, aux progrès des différents traitements possibles (techniques chirurgicales, radiothérapie conformationnelle, chimiothérapie et thérapeutiques ciblées), à l’apport de la biologie moléculaire, en particulier chez les patients métastatiques, et grâce à une approche pluridisciplinaire chez les patients non métastatiques. Mais malgré l’amélioration du contrôle local et systémique, le risque de rechute cérébrale est devenu et reste un problème majeur. La survie est médiocre le plus souvent après survenue de métastases cérébrales, ce qui explique l’introduction, dès les années 1970, d’une approche préventive : l’IPC. Elle a été évaluée dans des études randomisées aussi bien dans les CPC que dans les carcinomes non à petites cellules (CNPC). Il a été montré qu’elle réduisait le risque de rechute cérébrale. L’IPC améliore la survie des patients en première ligne thérapeutique pour un CPC, qu’il soit métastatique (survie à un an passant de 13 à 27 % chez les patients répondeurs) ou non métastatique (survie à trois ans passant de 15 à 20 % chez les patients bons répondeurs après association chimioradiothérapie). Chez les patients ayant un CPC non métastatique, la dose recommandée est de 25Gy en dix séances. L’IPC dans les CNPC, moins étudiée que dans les CPC puisque le risque de rechute cérébrale semblait moindre, n’a pas d’impact sur la survie dans les études randomisées. De nouvelles études seraient nécessaires. Ainsi, si l’IPC fait partie du traitement standard des patients répondeurs après traitement d’un CPC, tel n’est pas le cas des CNPC. Chez ces derniers, nous disposons d’un arsenal thérapeutique plus important (chirurgie, radiothérapie en conditions stéréotaxiques, radiothérapie cérébrale). Par ailleurs, des troubles neurocognitifs, d’intensité variable mais le plus souvent modérée, ont pu être observés après IPC chez les survivants. Différentes approches sont en cours d’évaluation afin de réduire ce risque. L’IPC n’a pas de place pour le moment dans d’autres tumeurs solides à haut risque de rechute cérébrale comme les femmes ayant un cancer du sein HER2+.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Prophylactic cranial irradiation (PCI) plays a role in the management of lung cancer patients, especially small cell lung cancer (SCLC) patients. As multimodality treatments are now able to ensure better local control and a lower rate of extracranial metastases, brain relapse has become a major concern in lung cancer. As survival is poor after development of brain metastases (BM) in spite of specific treatment, PCI has been introduced in the 1970's. PCI has been evaluated in randomized trials in both SCLC and non-small cell lung cancer (NSCLC) to reduce the incidence of BM and possibly increase survival. PCI reduces significantly the BM rate in both limited disease (LD) and extensive disease (ED) SCLC and in non-metastatic NSCLC. Considering SCLC, PCI significantly improves overall survival in LD (from 15 to 20% at 3 years) and ED (from 13 to 27% at 1 year) in patients who respond to first-line treatment; it should thus be part of the standard treatment in all responders in ED and in good responders in LD. No dose-effect relationship for PCI was demonstrated in LD SCLC patients so that the recommended dose is 25Gy in 10 fractions. In NSCLC, even if the risk of brain dissemination is lower than in SCLC, it has become a challenging issue. Studies have identified subgroups at higher risk of brain failure. There are more local treatment possibilities for BM related to NSCLC, but most BM will eventually recur so that PCI should be reconsidered. Few randomized trials have been performed. Most of them could demonstrate a decreased incidence of BM in patients with PCI, but they were not able to show an effect on survival as they were underpowered. New trials are needed. Among long-term survivors, neuro-cognitive toxicity may be observed. Several approaches are being evaluated to reduce this possible toxicity. PCI has no place for other solid tumours at risk such as HER2+ breast cancer patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : irradiation prophylactique cérébrale, radiothérapie, cancer du poumon, carcinome à petites cellules, carcinome non à petites cellules, neurotoxicité

Key words : prophylactic cranial irradiation, radiotherapy, lung cancer, small cell cancer, non-small cell lung cancer, neurotoxicity


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Vol 100 - N° 1

P. 35-43 - janvier 2013 Retour au numéro
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