Le système immunitaire joue un rôle double face au cancer : d’un côté il cherche à éliminer les cellules tumorales mais de l’autre il façonne l’immunogénicité de la tumeur. La cellule tumorale est capable de détourner le système immunitaire afin de mieux lui échapper notamment en inhibant l’activation des lymphocytes T. De nouvelles immunothérapies anticancéreuses ont été développées pour cibler des modulateurs de l’activation lymphocytaire : les checkpoints immunologiques. Ces nouvelles immunothérapies montrent des résultats prometteurs avec des réponses objectives durables chez certains patients. L’Ipilimumab (anti-CTLA4) est le premier à avoir été approuvé en mars 2011 dans le mélanome avancé et d’autres immunomodulateurs sont en cours d’essais avec des résultats tout aussi intéressant dans d’autres cancers comme avec les anti PD-1 et les anti-PD-L1. Ces molécules posent déjà de nombreux défis pour notre pratique future que ce soit pour mieux évaluer la réponse sous traitement ou encore anticiper et traiter les toxicités immuno-médiées. De nombreux checkpoints immunologiques ont été découverts pouvant constituer de nouvelles cibles thérapeutiques. Aussi, les différentes études à venir devront nous aider à identifier des marqueurs prédictifs de réponse mais surtout d’intégrer ces nouvelles immunothérapies dans notre stratégie thérapeutique.

The immune system plays a dual role against cancer: it prevents tumor cell outgrowth and also sculpts the immunogenicity of the tumor cells. Cancer cells are able to escape from the immune system by inhibiting T lymphocytes activation. New immunotherapies have been developped to target these T lymphocytes activation modulators: the immune checkpoints. These novel therapies are showing promising results with durable objective responses in some patients. Ipilimumab (anti-CTLA4) was the first of these new therapeutics to be approved by the FDA in March 2011 for advanced melanoma and other immunomodulators trials are ongoing in other cancers with similar encouraging results like with the anti PD-1/PD-L1. These drugs are already challenging our future practice like for evaluation of tumor response or for management of immune related toxicities. Many immune checkpoints have been identified and could potentially be targeted. Future studies will help to identify predictive factors but also to coordinate these new immunotherapies with our classic treatment strategies.