Directives anticipées : représentations d’infirmiers et de médecins en 2012 - 23/03/15
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Résumé |
Dans le champ du cancer, le patient est un acteur principal dans la prise de décisions qui le concernent. En 2005, un nouvel outil apparaît pour permettre au patient d’être consulté en cas de situations aiguës où il ne serait plus en mesure de s’exprimer : les directives anticipées (DA). Mais leur rédaction reste marginale. Notre objectif était d’étudier les représentations d’infirmiers et de médecins hospitaliers et libéraux sur les DA. Nous avons recueilli les réponses de 42 sur 251 médecins (17 %) et 80 sur 198 infirmiers (40 %). Soixante pour cent des participants avaient le sentiment de ne pas bien connaître le cadre législatif des DA. Pour les médecins, les principales barrières étaient les troubles cognitifs du patient (p=0,004) et le manque d’informations sur la situation clinique (p=0,004). Pour les infirmiers, des difficultés à aborder la situation de fin de vie et le pronostic vital (p=0,002), l’évolution de la situation clinique depuis la rédaction des DA (p=0,008), la temporalité pour l’application des DA (p<0,001) et le fait que la décision finale soit prise par le médecin seul (p=0,015). Les possibilités thérapeutiques en cancérologie sont plus importantes et rendent les décisions de limitation de traitement plus complexes. Pour intégrer la rédaction des DA dans les bonnes pratiques médicales, il est nécessaire que les soignants bénéficient de formations à la loi Léonetti.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In cancer patients, decision-making process is crucial and patient's involvement is described as a central component. In 2005, a new tool appears to convey patient's opinion even if he is not able to communicate anymore: advanced directives (AD). Unfortunately, their documentation is marginal. The objective of this study was to investigate nurses’ and physicians’ representations towards AD. A questionnaire had been sent to hospitals, public health facilities and liberal practitioners during February 2012. We collected responses from 42/251 physicians (17 %) and 80/198 nurses (40 %). Sixty percent of participants reported that they were not familiar with the legislative framework for AD. For physicians, main barriers were patient cognitive impairment (P=0.004) and lack of information on the clinical situation (P=0.004). For nurses, difficulties were toward end of life and prognosis discussion (P=0.002), clinical situation evolution since AD documentation (P=0.008), time frame for AD application (P<0.001) and the fact that final decision is made by physician alone (P=0.015). AD should be part of a good medical practice and literature has highlighted the benefit of AD on patient's quality of life. End of life discussion therefore requires dedicated time and specific training for physicians and nurses to improve the rate of patients with AD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : cancer, directives anticipées, limitation, représentations
Key words : advanced directives, cancer, decision-making
Plan
Vol 100 - N° 10
P. 941-945 - octobre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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